Honte nationale : Aristide Mono crache la vérité à Paul Biya

"À l'occasion de l'inauguration du don chinois qu'on a construit à Ngoa Ekélé, le président de la république s'est fait représenter par le président de l'Assemblée nationale. Pour dire les choses en d'autres termes, le président arrive à votre mariage et il estime que son représentant c'est vous le marié. C'est ce que le président a fait."

La déclaration d'Aristide Mono, prononcée sur le plateau de Droit de Réponse sur Équinoxe TV, soulève une question protocolaire qui ne manque pas de piquant : l'absence du président Paul Biya lors de l'inauguration du nouveau palais de l'Assemblée nationale.

L'inauguration, qui s'est tenue le 30 novembre à Yaoundé, marque un moment fort dans les relations sino-camerounaises. Un nouveau palais parlementaire, fruit de la coopération entre les deux pays, a été officiellement réceptionné en présence de Zhang Qingwei, vice-président du comité permanent de l'Assemblée populaire nationale de Chine.

Le nouveau palais, véritable prouesse architecturale, impressionne par ses dimensions :

• 3 bâtiments principaux

• 15 étages

• Un hémicycle de 480 places

• Une salle de banquet de près de 1000 places

• Une superficie totale de 37 500 m²

L'analyse d'Aristide Mono met le doigt sur un point sensible : l'absence du président Paul Biya, remplacé par Cavaye Yeguie Djibril, président de l'Assemblée nationale. Sa métaphore du mariage illustre avec humour ce qu'il perçoit comme un manque de considération protocolaire.

Malgré cette polémique, l'événement reste un témoignage de la relation étroite entre le Cameroun et la Chine. Huit visites officielles du président Biya en Chine ont marqué cette relation, qui se traduit par des collaborations dans divers domaines : développement du secteur privé, santé, éducation et infrastructures.

Cavaye Yeguie Djibril n'a pas caché son enthousiasme, qualifiant le palais de "plus grand, plus beau et d'un confort incomparable en Afrique". Zhang Qingwei, de son côté, a souhaité une redynamisation de la coopération entre les deux pays.

L'inauguration, au-delà des questions protocolaires soulevées par Aristide Mono, reste un moment de communion diplomatique, symbolisant les liens profonds entre le Cameroun et la Chine.