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Un sombre drame a secoué la région de Mamfé, au Cameroun, le 6 novembre 2023, laissant la communauté en deuil et choquée. Les détails de cet acte odieux sont difficiles à entendre, mais ils mettent en lumière la violence inhumaine qui continue de sévir dans certaines régions du pays.
Selon les témoignages recueillis, une femme enceinte a été victime d'une agression terrible. Elle aurait été sauvagement violée avant d'être froidement assassinée. La brutalité de cet acte est presque inimaginable, mais elle ne s'arrête pas là. Un bébé de seulement 7 mois aurait également perdu la vie dans cette tuerie abominable.
Le maire de Mamfé, Robertson Tabenchong, est sous le choc de ces événements tragiques. Il s'interroge sur les motivations des assassins et rappelle les efforts déployés pour encourager les habitants de Mamfé à déposer les armes.
"Je me sens très mal... parce que depuis l'incendie de notre hôpital de district, nous avons prêché dans les églises, dans les mairies, dans les gares routières... Nous avons tout fait pour parler avec nos frères, pour les encourager à abandonner leurs armes, en espérant que les choses changent. Aaaahh ! Ca brise le cœur de voir ces... je ne sais pas comment les décrire...", confie-t-il dans une interview avec RFI.
Au moins 24 personnes ont perdu la vie lors de cette attaque brutale. Leurs maisons ont été incendiées par des hommes armés dont les identités restent inconnues. Ceux qui ont tenté de fuir les flammes ont été abattus par des tirs mortels. Le maire relate une scène d'horreur où des femmes ont été violées avant d'être tuées.
"C'est abject de tuer 24 personnes, de violer une femme et de la tuer. Tuer un bébé innocent de dix mois. L'arrondissement dans son ensemble est en deuil. C'est vraiment terrible. Ceux qui ont des voisins, de la famille au centre-ville, sont allés chez eux car il y a la crainte que les assaillants soient toujours dans les parages, dans la forêt, la peur qu'ils reviennent", déclare-t-il.
En attendant les directives de sa hiérarchie, Robertson Tabenchong se concentre sur l'aide aux blessés et l'organisation des funérailles des victimes.
"Nous attendons les décisions d'en haut, de Yaoundé. En attendant, nous prenons des mesures pour voir comment aider les blessés, comment enterrer les brûlés. La mairie fait ce qu'elle peut en attendant que la hiérarchie prenne des mesures pour régler cette situation", conclut-il.
Cet acte atroce rappelle la nécessité urgente de mettre fin à la violence et à l'insécurité dans certaines régions du Cameroun, où des civils innocents continuent de souffrir des atrocités.
