Coup de filets des éléments du Groupement mobile d’intervention (GMI 2), lundi dernier à Douala. Peu avant midi, huit présumés voleurs de carburant ont été interpellés et conduit à la direction de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) pour la reconstitution des faits, sous le regard médusé des badauds qui pensaient assister à une arrestation spectaculaire.
En effet, ces malfaiteurs ont été préalablement saisis par les forces de l’ordre pendant une opération de bouclage au cimetière des bois de singes où ils avaient dissimulé leur butin. D’après des investigations, l’on apprend que ce carburant a été dérobé à la SCDP. 38 bidons de carburant de 30 litres chacun. Pas moins ! Mais pour le directeur général de la SCDP, le butin pourrait être plus important.
« C’est ce qui a été pris par la police pour l’instant à travers les déclarations des malfaiteurs. Mais je crois qu’à travers les enquêtes, on pourra voir exactement l’ampleur du volume qui aurait été soutiré », avance prudemment Gaston Eloundou Essomba.
Le directeur général de la SCDP, loin de négliger la perte de ce volume de carburant, se préoccupe beaucoup plus de la sécurité du site dont le siphonage du carburant représente un danger. « Ils viennent manipuler des installations qui nécessitent une certaine technicité pour être gérées, mettant le dépôt dans un certaine exposition dont le risque est beaucoup plus élevé. Les individus de cette nature là viennent nuitamment ouvrir des vannes pour soutirer du produit. Ils prennent un volume qui peut être négligeable, mais le plus délicat, c’est le danger qu’encourent nos installations », avise-t-il. De fil en aiguille, la chaîne des malfaiteurs a été remontée et les différents complices directs arrêtés. Ces présumés voleurs disent bénéficier des complicités internes dans le cadre de ces opérations.
« Il ya un agent de la SCDP qui m’a interpellé en disant qu’il a un business à faire et il fallait qu’on sorte le carburant. Il m’a remis les clés et nous a décrit au téléphone comment on peut ouvrir les vannes. Chose que nous avons faite », déclare l’un des prévenus.
De son côté, le directeur général de la SCDP s’engage à contribuer davantage à sécuriser le site des dépôts pétroliers contre ces malfrats. « on renforce la sécurité, on sensibilise davantage nos collaborateurs et comme nous l’avons dit c’est la tolérance zéro. Si quelqu’un est pris dans ce genre de forfait, nous appliquons la stricte sanction maximale », a prévenu Gaston Eloundou Essomba. Les huit présumés sont désormais gardés dans les locaux de la police judiciaire à Bonanjo.