Humanitaire: Les USA offrent 16 milliards au Cameroun

Anne C. Richard, la sous-secrétaire d’État pour la Population, les Réfugiés et la Migration (PRCM), vient d’annoncer le déblocage par le Gouvernement de son pays de 24 millions de dollars (près de 16 milliards de FCFA) pour le Cameroun. La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 15 juillet indique que cet argent va servir à soutenir les personnes déplacées et affectées par les attaques de Boko Haram dans la Région du Bassin du Lac Tchad. Les USA, souligne le journal, répondent ainsi à l’appel à l’aide lancé en début d’année 2016 par le Haut-Commissariat pour les réfugiés.

Au cours d’une rencontre à la résidence de l’Ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Anne C. Richard a déclaré que «notre financement soutiendra l’expansion de l’aide alimentaire urgente pour atteindre des centaines de milliers de plus dans le Nord, le Nigéria et le Niger. Le service aérien humanitaire des Nations Unies au Tchad et au Cameroun assurera le transport sécurisé et fiable des travailleurs et du cargo humanitaire».

LNE explique que «le financement annoncé aujourd’hui permettra de renforcer les efforts du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) visant à fournir aux réfugiés nigérians une aide essentielle, telle que l’accès à l’eau potable, la construction des installations sanitaires, la fourniture des services médicaux, l’achat des articles ménagers essentiels. Une autre partie servira à la construction des abris, et à la mise en place de programmes qui protègent les enfants et au développement d’activités pouvant empêcher et répondre aux violences basées sur le genre».

Selon les données fournies par le Haut-Comissariat pour les réfugiés, «environ 9,2 millions de personnes souffrent du déplacement, de la privation et de la maladie, tous causés par le conflit armé provoqué par Boko Haram. Parmi ces déplacés, 2,6 millions sont des déplacés internes et des réfugiés. En plus, environ trois millions sont classés comme en situation d’insécurité alimentaire aigüe dans la région du Bassin du Lac Tchad. Et les Nations Unies font état de ce que le nombre de personnes déplacées a triplé durant les deux dernières années», indique le journal.