La visite d'Emmanuel Macron, le président français au Cameroun faisait encore des doutes au sein de la politique camerounaise. Ce samedi, les médias français ont levé un coin du voile sur le sujet.
« Le Président Emmanuel Macron doit se rendre au Cameroun le 26 juillet 2022. Accompagné de Catherine Colonna, ministre des Affaires européennes et étrangères, Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, Franck Paris, conseiller Afrique du président de la République et Christophe Bigot, directeur Afrique du ministère des Affaires européennes et étrangères », écrit le média français Ouest-France.
L'opinion avait alors déduit et souhaitée que le président français à son arrivé fasse un tour chez l'opposition camerounaise. Dr Jean Crépin Nyamsi avait alors douché les espoirs de Maurice Kamto et de l'opposition en annonçant qu'Emmanuel Macron ne rencontrera pas l'opposition en cas de visite au Cameroun.
« Selon le Dr Jean Crépin Nyamsi, il ne serait pas possible pour le président français de rencontrer les opposants camerounais. « Macron à moins de 24h au Cameroun, il n’aura pas le temps nécessaire pour rencontrer individuellement chaque opposant et il ne peut pas se permettre de discuter avec un opposant et pas avec les autres (...) Pour le moment, le seul opposant qui veut rencontrer Macron est Kamto. Malheureusement, il s’y prend mal et n’aura aucune rencontre avec Macron. Sa stratégie est très mauvaise. En clair, une opposition désordonnée n’aura jamais le respect des autres. » lit-on chez le confrère Actu Cameroun.
D'ailleurs parlant de Maurice Kamto, il s'était déjà prononcé sur la probable venue du président français à Yaoundé.
« Si cette visite se confirme, il serait bienvenu, dans la situation actuelle du Cameroun qui est confronté à des crises multiformes, que le Chef de l’Etat français, dont le pays a une présence importante dans notre pays, rencontre également l’opposition camerounaise en dehors des rencontres officielles avec les dirigeants en place pour avoir leurs vues sur la situation actuelle et les perspectives d’avenir de notre pays. La même ouverture d’esprit serait du reste de mise en cas de visite de tout autre Chef d’Etat d’un pays partenaire historique ou intéressé par la résolution des graves difficultés pouvant compromettre une alternance/transition politique pacifique dans notre pays. » avait-il indiqué.
Après l'épisode de la venue d'Emmanuel Macron qui n'est pas encore bouclé d'ailleurs, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) s'est attaqué à l'achat de Guinness Cameroun par la SABC à travers un communiqué dont CamerounWeb a eu copie.
« COMMUNIQUÉ
Le 14 juillet les Groupes Castel et Diageo ont annoncé, par un communiqué conjoint, la cession par Diageo de Guinness Cameroun S.A. à la Société anonyme des Brasseries du Cameroun ( SABC), entreprise du groupe CASTEL.
La vente et l'achat d'entreprises sont des opérations tout à fait normales du monde économique. D'ailleurs, le rapprochement et la fusion d'entreprises de petite taille ou de taille moyenne peuvent être recommandés lorsque les conditions sont réunies, afin de leur permettre d'avoir une taille critique pour affronter la concurrence tant au niveau national qu'international.
Mais dans une économie libérale, dont le moteur est la compétition, les achats et les fusions-acquisitions d'entreprises ne doivent pas aboutir à la création d'oligopoles, de monopoles ou de quasi-monopole. Or c'est bien le risque que présente l'achat de Guinness Cameroun S.A. par les Brasseries du Cameroun S.A., à savoir l'octroi à cette entreprise qui domine déjà très largement le secteur, d'un quasi-monopole dans le secteur brassicole dans notre pays. En outre, il faut craindre les conséquences de cet achat de Guinness Cameroun par les Brasseries du Cameroun sur l'emploi, dans un pays où le chômage, en particulier des jeunes, est devenu un fléau national.
Il est significatif à cet égard que le groupe Castel lui-même ait indiqué que cette acquisition était annoncée sous réserve de ce que pourraient en dire les autorités de la concurrence.
Le MRC appelle la commission nationale de la concurrence ainsi que son pendant de la CEMAC à exercer la vigilance nécessaire, afin de s’assurer, chacune en ce qui la concerne, que les règles garantissant une saine concurrence et faisant échec à d'éventuels abus de position dominante sont scrupuleusement respectées. Il y va de l'intérêt des consommateurs camerounais et de la compétitivité de l'économie nationale.
Secrétaire National à a Communication
Joseph Emmanuel ATEBA »