Le ministre de la Santé publique traverse déjà les premières zones de turbulences de l'année 2023. Après l'humiliation que lui ont infligé les médecins camerounais, il reçoit un ordre d'Etoudi, dans le cadre de l'élection du président de l'ordre des médecins du Cameroun.
Dos au mur, le Minsanté a décidé d'expliquer pourquoi il est autant impliqué dans les affaires de l'élection de l'ordre.
Ce mercredi 18 janvier, il fait publier le texte ci-dessous sur les pages sociales et site internet du ministère de la Santé publique:
"A la suite de la Convocation le 3 janvier dernier par le Ministre de la Santé Publique, pour le 18 janvier 2023, d'une assemblée générale extraordinaire élective de l'ordre des médecins du Cameroun, une horde de candidats et médecins visiblement en panne de notoriété ont entrepris de tout faire pour éviter les joutes électorales, gage de démocratie dans les sociétés modernes.
Au cœur de leur stratégie figurent délation, désinformation, provocation et intentions des procédures en justice.
Sur ce dernier aspect, deux principaux candidats se sont pourvu auprès des tribunaux de première instance centre administratif et de grande instance de Yaoundé à l'effet de mettre à mal le Ministre de la Santé dans sa démarche visant à mettre en place les organes fonctionnels d'un Ordre des Médecins fort et résolument engagé dans l’optimisation de l'offre de soins et services de santé aux populations.
Les réseaux sociaux ont d'ailleurs été abondamment inondés par l'exploit d'huissier notifiant au Ministre de la Santé Publique l'assignation de référé d'heure à heure en annulation de l'assemblée générale extraordinaire des médecins du Cameroun du 18 janvier 2023. Comme une victoire, les médecins opposés à cette rencontre ont tôt fait de brandir cette procédure comme dans la lettre adressée à ELECAM.
Le juge de référé d'heure a heure en la personne du Président du Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif, a donc convoqué une audience à cet effet le vendredi 13 janvier 2023 avec des plaidoiries et la présentation des preuves soutenant tous les arguments.
Face à la batterie de plus de 20 avocats mobilisés par les plaignants, les représentants du Ministère de la Santé Publique, à coup d'arguments juridiques sur les compétences, les prérogatives et les procédures en matière de régulation des ordres professionnels dans le secteur de la Santé ont su présenter au juge de référé tous les fondements légaux de l'action du MINSANTE, contrairement aux débats et affirmations gratuites mises sur la place publique.
L'audience convoquée le mardi 17 janvier 2023 pour dire la sentence aussi courue que la précédente par des avocats sûrs de leur démarche, a rétabli le Ministère de la Santé Publique en disant le droit en sa faveur.
La décision de justice vient donc confirmer que non seulement le Ministre n'a pas fait preuve d'ingérence ou de dépassement de ses compétences, mais indique toute la légitimité et la légalité des actions et actes pris par le Minsante.
Au-delà de la démarche de sagesse qu'à adopté le Minsante à travers le report de cette AG, c'est une preuve de plus que le droit n'est pas toujours du côté des agitateurs".