Humilié par le général de division Esaïe Ngambou, le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji peut compter sur Célestin Djamen. Le président du parti politique Apar estime que le ministre de Paul Biya a bien fait de rappeler à l’ordre le général et son organisation.
Il « a parfaitement raison de rappeler à l’ordre ceux qui enfreignent de manière ostentatoire la Loi républicaine. Mon Général le décret présidentiel qui vous a élevé à ce grade n’était pas pour servir dans un temple de l’Eglise mais pour servir la République. Il n’y a pas de grade de Général dans un temple protestant. Ne mélangeons pas la foi et les titres personnels. Vous devriez vous exprimer en tant que chrétien et diriger votre colère face à l’ennemi dans le NoSo ou à l’Extreme-Nord et non face à un ministre qui a agit en pleine conformité avec ses prérogatives républicaines. Aidez-moi à trouver une seule insulte ou admonestation dans la correspondance du Ministre vous concernant car je n’en trouve pas. », a -t-il déclaré.
Pour rappel, le ministre Atanga Nji avait traité d’individus sans foi ni loi, le général et les membres de son organisation dénommée Eglise Evangélique Décentralisée du Cameroun. « Le ministre de l’Administration territoriale informe l’opinion publique qu’un groupe d’individus sans foi ni loi sillonnent depuis quelque temps nos villes et campagnes, se prévalant d’un mandat de réforme de l’Église évangélique du Cameroun (EEC) sous la dénomination Église évangélique du Cameroun décentralisée, en abrégé EEC-D », avait écrit Atanga Nji dans son communiqué qui a provoqué la colère du général.
« J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la correspondance du ministre de l’Administration territoriale. Vous voudrez bien lui dire que dans un problème où un général de division a mis son nom… il ne saurait me traiter d’individu sans foi ni loi », peste l’officier supérieur, s’adressant à un pasteur dans ce qui semble être une église. Dans son courroux, le général précise que le ministre Atanga Nji n’a pas le droit de le traiter ainsi. « Il n’a pas le droit de traiter un général nommé avant lui et peut-être qui partira avant lui. Je suis général toute ma vie (…) Nous ne voulons pas la guerre dans ce pays ! », a-t-il déclaré devant une assemblée.