On a cherché en vain l’image du ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, et de son homologue Narcisse MOUELLE KOMBI, des Sports et de l’Éducation physique, lors de la cérémonie de remise des médailles aux 44 membres des taskforces de la Can et du Covid19, jeudi dernier, au Palais de l’Unité.
C’est vrai qu’on a reconnu quelques-uns de leurs collaborateurs parmi les heureux récipiendaires. Peut-être que, comme membres du gouvernement, ce lieu n’était pas indiqué pour leurs médailles, si tant est qu’ils méritaient, eux aussi, d’être décorés. Tout au moins aurait-on pu, par simple élégance, les accueillir comme invités de cette cérémonie. On suppose que leurs décorations sont dans le pipe et qu’ils pourraient les recevoir dans un autre cadre. Autrement, il serait difficile de comprendre que les ministres statutairement en charge des dossiers de la CAN et du COVID19 ne soient pas concernés par la reconnaissance du Père de la Nation. Parce que, même si cela n’a pas toujours été d‘une efficacité avérée, on les a souvent vus au four et au moulin.
Qui ne se souvient des visites des chantiers de la CAN de Narcisse MOUELLE KOMBI, de ses empoignades avec certains maitres d’ouvrage? Qui pourrait affirmer sans sourcilier, même si le rapport de la Chambre des Comptes n’a pas toujours été en sa faveur, que MANAOUDA Malachie n’a pas mouillé le maillot? L’homme était partout. Ses descentes sur le terrain et ses déclarations ont inondées les médias; ses tweets ont fait fureur. Et s’agissant particulièrement du Covid19, quid des médecins, infirmiers, brancardiers, etc., qui ont vécu le stress – certains en sont morts – parce qu’en contact direct avec la maladie, loin des bureaux climatisés... Sauf à considérer que les deux membres du gouvernement, d’une part, les task forces logées au Secrétariat général de la Présidence et le Secrétaire général lui-même, d’autre part, n’étaient pas sur la même longueur d’onde. Ceci pourrait confirmer la théorie selon laquelle lesministres concernés, jugés ne pas être à la hauteur de la tâche, auraient complètement été dépouillés de leurs attributions et ravalés au rang de faire-valoir. On pouvait le lire entre les lignes du discours de Ferdinand NGOH NGOH. D’ailleurs, on avait, auparavant, subodoré comme des points de désaccord entre le Minsanté et le SGPR en ce qui concerne la gestion des fondsCOVID, en général et, en particulier, la gestion des juteux marchés y afférents. Tout comme on a pu voir que, s’agissant du chantier de construction du complexe sportif d’Olembé, le SGPR et le MINSEP ne tenaient pas tout à fait le même langage par rapport à Magil, le maître d’ouvrage. Ceci pourrait peut-être expliquer cela.