L'ancien député de la Vina, Ali Bachir, sort de sa réserve pour répondre aux accusations de Maurice Kamto. Le président du MRC avait associé son nom à une supposée fraude électorale, sur la base d'une photo circulant sur les réseaux sociaux montrant un stock de cartes nationales d'identité. Dans un communiqué cinglant, le membre du Comité central du RDPC dément fermement toute implication et dénonce une accusation infondée, tout en rappelant ses 34 ans de pratique politique "honorable". Cette controverse intervient dans un contexte pré-électoral sensible, à l'approche de la présidentielle de 2025 et des élections législatives et municipales de 2026.
AFFAIRE CNI: L'EX DÉPUTÉ ALI BACHIR REPOND A MAURICE KAMTO...
COMMUNIQUE DE PRESSE
Dans une déclaration rendue publique le 19 décembre 2024, le président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) tente de m’associer à une vidéo devenue virale, selon sa propre description. Selon Monsieur Maurice Kamto, « cette vidéo scandaleuse montre un individu, vraisemblablement un militant du RDPC si l’on en juge par son accoutrement assis devant un important stock de cartes nationale d’identité ». Le président du MRC s’appuie sur le commentaire accompagnant la photo (en lieu et place d'une vidéo) en question pour m’indexer directement : « les commentaires qui accompagnent la vidéo font ressortir le nom d’un ancien député de la Vina, dans l’Adamaoua, Monsieur Ali Bachir, comme pouvant être celui qui, dans l’ombre, mettrait en place, avec les autorités de la police nationale… ce qu’il considère comme un « dispositif de fraude électorale ». Et de conclure sa déclaration avec légèreté, sans recul que devrait avoir une personnalité politique de sa trempe, à l'ouverture d'une enquête. « monsieur Ali Bachir, membre du Comité central du RDPC et Président de section de ce parti dans la Vina, dont le nom est cité dans la vidéo, doit être interpellé pour enquête », écrit-il.
Il est regrettable que Monsieur Maurice Kamto n’ait pas pris la précaution préalable et élémentaire de vérification de l’authenticité d’une voix anonyme associée à une photo mise en circulation sur les réseaux sociaux et qui ne fournit aucun indice de lieu, de date et du contexte de son montage, encore moins de l’identité de la personne qui y apparaît et de la voix qui y est associée.
Par ailleurs, on peut s’étonner de la facilité de Monsieur Maurice Kamto à crier à la préparation d’une fraude electorale, sans enquête préliminaire, d’un ancien député de la Nation sur la base d’une accusation lancée dans une photo qui m'est totalement étrangère et partagée sur les réseaux sociaux.
Quoi qu’il en soit, je tiens à affirmer sans équivoque que je ne suis ni de près ni de loin concerné par cette photo que j’ai découverte sur internet, et ma pratique honorable de la politique depuis bientôt 34 ans, avec plusieurs mandats du peuple, m’éloigne des opérations scabreuses qui sont décrites dans ce montage grossier et insipide en circulation.
Par la même occasion, je réaffirme mon attachement au RDPC, parti dont je partage les valeurs de transparence, d’équité et de justice. Grâce au leadership de son Président National, Son Excellence Paul Biya, et porté par une dynamique sans cesse renouvelée, le RDPC a remporté haut la main et sans bavures de nombreuses compétitions électorales dans la Vina et la Région de l’Adamaoua.
La fraude électorale par quelque moyen que ce soit n’est ni une méthode de mon Parti, ni un recours pour ses militants.
A l’aube de l’élection présidentielle de 2025 et des Législatives et Municipales de 2026, le RDPC poursuit son travail de terrain
dans ma circonscription électorale par des actions de proximité auprès des différentes classes sociales et de mobilisation de son électorat. C’est en œuvrant ainsi que j'ai à mon actif dix sept ans de mandat électif en tant que élu du peuple et non par la tricherie ou la fraude électorale.
Enfin, qu’il me soit permis de dire que les Camerounais attendent de nos acteurs politiques de la hauteur, de la classe et une certaine élégance dans leurs agissements et prises de position fussent-elles partisanes. La logique politicienne voire populiste ne sert qu’à polariser et à polluer un espace public qui a davantage besoin de sérénité, de bonne foi et de cohésion sociale.
Fait à Ngaoundéré, le 22 décembre 2024
Hon Ali Bachir
Membre titulaire du comité central du RDPC.
Officier de l'Ordre National de la valeur