La journée du 02 mai a été une expérience douloureuse pour Benoit Angbwa, le coordonnateur des équipes nationales nommé par la Fédération camerounaise de football. A son arrivée hier à l’hôtel Hilton où il espérait installer son quartier général, il apprend que les instructions ont été données pour que seul le staff nommé par les pouvoir publics camerounais accède au lieu. Selon les recoupements, c’est le staff dirigé par Benjamin Banlock qui a réservé et payé les frais d’hôtel. Les tentatives de Benoit Angbwa pour convaincre les réceptionnistes de l’hôtel de revoir leur postition ont été vaines.
Il est désormais contraint de faire des aller-retours dans le hall de l’hôtel sous le regard de la presse venue filmer l’évènement. Lorsque l’équipe de Benjamin Banlock arrive sur les lieux elle fut accueillie par le personnel de l’hôtel et un détachement des forces de l’ordre et de sécurité.
Benoit Angbwa ne désespère. Il profite de l’arrivée des joueurs pour essayer de s’infiltrer dans l’hôtel. Il présente son badge aux gendarmes qui n’y accordent aucune importance. Sac au dos, désemparé, le coordonnateur ne sait plus quoi faire. Il fait quelques appels mais la situation n’a pas changé. Le personnel de l’hôtel respecte à la lettre les instructions.
Des sources indiquent de certains hauts fonctionnaires de la présidence de la République proche de Samuel Eto’o ont tenté sans succès de faire changer d’avis aux responsables de l’hôtel Hilton.
La scène devenant humiliante, Benoit Angbwa et le staff nommé par la Fédération camerounaise de football ont quitté les lieux sans pouvoir accéder aux chambres de l’hôtel.
Face à cette humiliation, la Fédération camerounaise de football aurait décider de ne pas mettre les badges et véhicules à la disposition des joueurs qui ont décidé de suivre Marc Brys et son équipe.
« Par ailleurs, le peuple camerounais doit savoir que les joueurs n'auront ni équipement, ni moyen de transport pour les déplacements sur le site des entraînements qui débutent demain lundi.
Les accréditations de l'encadrement et du staff technique ainsi que les badges des joueurs sont a la disposition de la Fécafoot.
Comment le MINSEP fera pour entrer en possession de tout ceci? Il faut dire que l'utilisation de la force dans ce sens sera la disqualification de l'équipe nationale », a déclaré Crépin Nyamsi l’une des voix de Samuel Eto’o sur les réseaux sociaux.