En guerre contre les injustices sociales dans son pays le Cameroun, l’universitaire Fridolin Nke ne rate aucune occasion pour interpeller le régime de Paul Biya. Lors de son déplacement ce week-end dans le village du ministre Grégoire Owona, le philosophe a profité de l’occasion pour dénoncer l’absence d’eau potable et d’internet à Ngomedzap. Cette localité située dans la région du Centre a pourtant offert au régime de Paul Biya de nombreux cadres.
« Grégoire Owona,Clement Atangana,Je reviens de l'enterrement du Pr Okah Atenga, à Ngomedzap, votre village. J'ai fait mon enquête : chez vous, pas d'eau, pas d'internet. Ce n'est pas qu'il y a une coupure; ça n'existe tout simplement pas ENEO joue au chat et à la souris avec les populations », dénonce-t-il. Cette situation d’abandon des populations rurales est observée un peu partout au Cameroun y compris dans la région du chef de l’Etat, Paul Biya .
Fame Ndongo « kidnappé »
Fame Ndongo et sa délégation envoyés au village de Njong Ngoto, un village de la région orientale, pour modérer l’enthousiasme des villageois, en colère contre les mauvaises conditions routières de l’endroit, étaient assez coincés dans la brousse à cause d’une foule en colère.
Le ministre et ses collaborateurs ont passé un pauvre quart d’heure en compagnie de ces manifestants qui leur bloquaient le passage. Impuissants face à la détermination des jeunes, ils sont sortis de leur voiture pour écouter leurs doléances.
La situation n’a été réglée qu’après des pourparlers initiés par le ministre avec les frondeurs. Une source rapporte également que ces discussions ont été clôturées après minuit par des engagements envers la population, notamment l’accélération du processus d’extension du réseau électrique dans la zone concernée, le démarrage des travaux de bitumage sur la route nationale N17.
Reçu sur le plateau de la radio ABK, Hervé Emmanuel Nkom a été stupéfait par le déroulement des événements à Njong Ngoto et surtout par la leçon que cette affaire Fame Ndongo devrait servir aux ministres et députés qui ne se rendent dans les pays que lors des élections électorales. . « L’image de Jacques Fame Ndongo dans le Sud qui défile actuellement sur les réseaux sociaux est bonne ; il doit comprendre qu’il doit non seulement aller dans son village quand il y a des élections, mais aussi se confronter à la réalité de la population », a-t-il expliqué.