Tout ce qui touche l’affaire Martinez Zogo touche à Calixthe Beyala. L’écrivaine est très présente sur les sujets liés à cette actualité depuis des mois maintenant. Et il se trouve que l’économiste Dieudonné Essomba aime également intervenir sur la question.
Il y a quelques jours sur le plateau télé de Vision 4, Dieudonné Essomba a encore exprimé son envie de voir le milliardaire Jean-Pierre Amougou Belinga (principal suspect du meurtre de Martinez Zogo) sortir de prison parce qu’il le voit comme un homme innocent.
Aux yeux de Calixthe Beyala, Jean-Pierre Amougou Belinga est tout sauf un innocent dans cette affaire. Et elle n’hésite pas à le dire haut et fort : « Mes amis, pouvez-vous expliquer aux soutiens du tueur du journaliste Martinez Zogo, que c'est terminé ? Que leur patron ne sortira pas de prison ? », a-t-elle lâché récemment.
Mais encore, Calixthe Beyala est active sur d’autres sujets comme le Grassland. La Camerounaise est intervenue récemment avec un texte auquel Dieudonné Essomba a répondu.
« Seigneur, Dieudonné Essomba a répondu à mon texte sur les Grassefield ! Pourquoi autant de haine ? Il me plaît de penser que ce type n'a pas fait ses humanités. Bisou à tous ». Calixthe Beyala ne porte visiblement pas Dieudonné Essomba dans son cœur. Et vice-versa.
On peut facilement deviner que Dieudonné Essomba a encore affiché son indifférence totale vis-à-vis des autres tribus, ce qui amène Calixthe Beyala à regretter son manque d'humanité.
Le Grassland est la vaste région de savane des hauts plateaux volcaniques située dans l’Ouest du Cameroun. Il est étalé sur les régions du Nord-Ouest et de l'Ouest. Elle est parfois appelée Grassfield.
Cette zone est très peuplée, une grande partie de la population camerounaise y vit. Mais surtout le problème est que comme le Pr Claude Abe, Dieudonné Essomba est accusé de tribalisme avec la récente énormité sortie comme quoi tout le monde devrait rentrer chez lui, une phrase qui a eu et continue d’avoir un effet d’incendie.
Dans la suite de son intervention, Calixthe Beyala fait savoir que la « seule personne au Cameroun dont je pourrais écrire la biographie est maître Alice Nkom. Cette femme est un parcours de vie, une vie de conviction qui m'enchante ». Les autres sont soit malhonnêtes, soit voleurs, hypocrites, fainéants, corrompus, assassins, etc. « Que des individus de notre beau pays le Cameroun volent le Tchad, est une honte », c’est encore Calixthe Beyala qui a dit ça.
Calixthe Beyala n’a pas sa langue dans sa poche. La romancière née le 26 octobre 1961 à Douala est originaire d'une famille de douze (12) enfants dont elle est la sixième. Ses parents se séparent peu après sa naissance, et son père l'abandonne, ne la revoyant brièvement pour la première fois qu'à l'âge de ses seize (16) ans.
À dix-sept (17) ans elle quitte le Cameroun pour l'Occident. Lorsqu'elle émigre en France, Calixthe Beyala se marie et obtient un baccalauréat G2. Elle poursuit ses études par des lettres modernes françaises à l'université Paris 13 Nord, et publie son premier roman.