Des employés d'HYSACAM
Yaoundé et Douala, les deux grandes métropoles du Cameroun, croulent depuis plusieurs mois sous le poids des ordures ménagères. Une situation due, selon certains journaux, à la tension de trésorerie qui secoue la société d’Hygiène et de Salubrité du Cameroun (HYSACAM). Les responsables de cette société accusent le non-paiement par le Gouvernement, notamment la Communauté Urbaine de Yaoundé, de ses prestations.
À en croire Emergence du 13 septembre 2016, la Présidence de la République, par le truchement du Secrétaire Général, Ferdinand Ngoh Ngoh, a sommé l’entreprise de reprendre du service et de ramener la propreté à Yaoundé. C’était lors d’une audience mardi dernier. «La Présidence a donné six jours à notre DG pour rendre la ville de Yaoundé propre, sinon, des sanctions seront prises à l’encontre de l’entreprise», a confié au journal une source au sein de l’entreprise. Toute chose qui aurait contraint Michel Ngapanoum, le DG d’HYSACAM, à «sortir de sa poche des Tom Cards depuis jeudi dernier pour permettre aux camionneurs de carburer à la station Total de Ngousso à Yaoundé. Ce parce que Total ne veut plus livrer le carburant à crédit à l’entreprise à HYSACAM», rapporte le journal.
Selon Emergence, la situation d’insalubrité que connaissent les villes de Yaoundé et Douala ces derniers temps serait une volonté du DG, Michel Ngapanoum. Car, au lieu de régulariser la situation de l’entreprise, on reproche à ce dernier de faire du «chantage à l’endroit du Gouvernement en disant partout que le Gouvernement ne paie pas ses factures», lit-on.
De son côté, Michel Ngapanoum dément formellement ces informations et indique qu’il n’a jamais reçu d’instruction de rendre la ville de Yaoundé propre en six jours. D’ailleurs, affirme-t-il, «c’est vrai que nous avons un problème de paiement. Le Ministre des Finances est en train de régler la situation».
