• Après une grève de quelques jours, les employés de la société auraient reçu une partie des 3 mois de salaires impayés
• Ils ont même repris, même si timidement le travail
• Mais le pire est derrière selon un économiste
Selon le Dr Louis Marie Kakdeu, la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) a certes réglé un problème urgent, mais la société ne survivra pas longtemps, si elle continue sur cette lancée.
Intervenant sur ABK Radio ce mardi 2 octobre, l'économiste s'est voulu on ne peut plus claire. Hysacam est sur une pente glissante, et la société risque de connaître d'autres crises.
"L'État doit mettre fin à la logique de monopole dans les secteurs de l'eau, de l'énergie, du ramassage des ordures ,etc., pour résolument intégrer l'option libérale. Laisser d'autres acteurs entrer en jeu pour qu'il y ait de la concurrence", fait observer l'universitaire avant de prédire un lendemain incertain pour l'entreprise si rien n'est fait.
"Le modèle économique d'Hysacam ne fonctionne plus. Il est temps de changer. Hysacam a pour seul client l'Etat, ce qui est suicidaire. HYSACAM doit diversifier les choses et ne pas rester dans la collecte des ordures ménagères. Sinon c'est une entreprise appelée à mourir dans les années à venir", a-t-il déclaré.
"Le monopole accordé à Hysacam est dangereux. Le jour où Hysacam se fâche pour impayés, les rues du Cameroun ressemblent à des décharges", ajoute-t-il.
Rappelons que le ministère des Finances a débloqué au profit de la société de ramassage d’ordures ménagères un montant de 7 milliards CFA pour résoudre le problème des salaires impayés des employés.
Des employés de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) avait organisé une grève qui a plongé les villes de Yaoundé et Douala dans une nouvelle crise d’ordures, la situation se dénoue finalement.
La somme en question représente une partie de la dette de l’État du Cameroun à l’égard d’Hysacam. Une dette qui est évaluée à plus de 10 milliards de Fcfa. L’on peut donc dire que ce geste du Minfi a calmé l’ardeur des grévistes qui réclament trois mois d’arriérés de salaires.
Samedi 30 octobre 2021 dans certains quartier de la ville de Yaoundé, notamment Efoulan, Ekounou. Le gouvernement qui attend la Coupe d’Afrique des nations (Can) dès janvier prochain a tôt fait de régler une partie de ses créances vis-à-vis de cet opérateur.