Claude M., 50 ans, est recherché depuis la semaine dernière par son épouse, qui a finalement déposé une plainte contre lui hier.
C'est l'histoire d'un comptable sur lequel il ne faut pas compter. Coude M., 50 ans, père de quatre enfants, a « dribblé » son épouse Germaine à l'approche de la rentrée, une fois le crédit scolaire empoché. L'homme, qui offre notamment ses services à une cimenterie de la place, avait l'habitude de ce genre de « jeu » par le passé, mais son épouse avait fini par le maîtriser.
Elle savait qu'une fois le bonhomme en possession du pactole, il fallait le marquer à la culotte. Et de son propre aveu à la police, il s'était assagi avec le temps. L'année dernière, par exemple, le crédit scolaire fut utilisé à bon escient. C'était l'année dernière. Malgré une demande de crédit introduite plutôt tardivement cette fois, Claude M., abonné depuis au moins cinq ans à ce service dans sa banque, a eu la garantie d'être servi avant la rentrée.
L'argent serait disponible jeudi, selon ce que le comptable contera à son épouse. Le couple a même planché sur un chronogramme de dépenses… La veille, mercredi, Claude M. est rentré au domicile conjugal à Oyack (Douala III) avec l'air d'avoir un verre dans le nez. Ou même deux. Germaine ne s'est pas inquiétée outre mesure, sachant que le crédit scolaire tombait le lendemain.
Ce jeudi-là d'ailleurs, elle appelle son époux autour de 10h pour lui demander à quel moment il passe à la banque. Claude M. promet de la rappeler… C'est la dernière fois qu'ils se sont parlé. Non seulement le père de famille ne va pas rappeler, mais il ne prendra plus les appels de son épouse. Il ne rentrera pas à la maison non plus.
Le lendemain, vendredi, Germaine M. appelle le fondé de pouvoir de son mari (elle avait fini par en faire la connaissance suite aux multiples errements financiers de ce dernier). Le banquier lui dit que s'agissant du crédit scolaire, Claude M. a été servi depuis deux jours. Donc, mercredi. La dame demande au fondé pourquoi il ne l'en a pas informée. Celui-ci répond en substance qu'il pensait Claude M. désormais consciencieux et responsable…
Germaine a dès lors engagé des recherches. On ignore si le téléphone de son époux passait encore… Toujours est-il qu'elle a eu divers retours : le recherché était tantôt signalé en train de boire au carrefour St-Michel, tantôt dans une station-service à « Village »... Mais il restait invisible chez lui.
Lundi dernier, jour de rentrée scolaire, Germaine apprêtait une plainte contre son époux. Des proches lui ont demandé d'attendre un peu. Ce qu'elle a fait jusqu'à hier. Le mari n'ayant toujours pas refait surface, la plainte a été déposée au commissariat du 8e arrondissement.