Il faut qu’on nous laisse faire la guerre - Didier Badjeck

Badjeck Didier Colonel Didier Badjeck

Wed, 20 Jul 2016 Source: camer.be

«Les résultats qu?ils viennent de publier sont à géométrie variable. La guerre que nous menons contre Boko Haram est assez difficile. Il faudrait être sur le terrain, et savoir l’analyser, loin des bureaux climatisés. Nous faisons ce travail sur le terrain et l’Etat, le ministère de la Défense en occurrence, a quand même mis des moyens pour pouvoir former les militaires camerounais.

De la formation commune de base jusqu’à la formation militaire supérieure, il y a nos modules de formation qui concernent le droit international humanitaire. Et je n’ai jamais eu vent d’une exaction qui a été commise sans que le commandement ne punisse de la manière la plus exemplaire. Dernièrement, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a bien voulu signer un communiqué. Quatre militaires, qui avaient commis des actes répréhensibles, ont été radiés de l’armée et sont actuellement en train de suivre leur procédure pénale. Nous faisons tout de manière légale.

Le champ de bataille n’est pas une salle de cinéma où on joue des actes. On y fait la guerre et elle n’a jamais été jolie. Nous nous attelons à respecter les droits de la guerre. Nous avons à ce niveau la gendarmerie qui s’assure justement que les prisonniers sont traités avec humanisme. Après les avoir interrogés, nous les envoyons au niveau de la gendarmerie qui enquête et donne le motif valable pour la mise à la disposition du procureur général. La détention est administrative à tous les niveaux.

Je ne vois pas où on enfreint les droits de l’homme. Il faut qu’on nous laisse faire la guerre. A un moment donné, que voulez-vous qu’on fasse ? Qu’on nous mette des menottes et qu’on attende ? Si nous n’avions pas travaillé, l’Extrême-Nord serait envahi aujourd’hui».

Source: camer.be