Ce n’est pas un secret, beaucoup d’observateurs se réjouissent du coup d’État militaire qui est maintenant consommé au Gabon, pays dirigé jusque-là par Ali Bongo. Même les citoyens gabonais applaudissent très fortement cette initiative qui saute pour ainsi dire le président Bongo mal en point depuis son accident vasculaire cérébral (AVC).
Ce dernier a voulu faire un dernier passage en force, en fraudant les élections qui donnaient pourtant gagnant son principal challenger Albert Ondo. Il y a quelques heures, contre toute attente, Ali Bongo a été officiellement proclamé vainqueur d’une élection qu’on sait largement à l’avantage d’Albert Ondo, selon des sources diplomatiques.
C’est là où les militaires ont décidé d’agir pour le bien du peuple. Au Cameroun où cette situation risquerait aussi d’arriver, on hausse déjà le ton. Parmi les activistes qui œuvrent sans relâche pour que Biya et son clan 'dégagent' en 2025, il y a Nzui Manto.
Ce dernier fait de l’actualité politique gabonaise sa préférée aujourd’hui : « L’armée héroïque gabonaise ovationnée dans le pays après avoir chassé le dictateur Ali Bongo du pouvoir. Camerounais, n’acceptez pas la reproduction de la dynastie Mvondo Biya au pouvoir en 2025 ».
Il écrit aussi : « Gabon. Le peuple célèbre la chute du dictateur Ali Bongo qui avait tenté de voler les élections quelques heures plus tôt. Félicitations à l’armée républicaine gabonaise. Camerounais, n’acceptez jamais qu’un autre Biya vienne vous prendre en otage pour les quarante prochaines années en 2025 ».
Ce n’est pas tout, Nzui Manto vocifère dans un autre post : « Bravo à l’armée gabonaise ! Bravo au peuple gabonais ! Le Gabon n’appartient pas à la famille Bongo ! Camerounais, n’acceptez pas que le fils de Paul Biya, le drogué succède à son père en 2025 ».
« Bravo à l’armée gabonaise qui s’oppose à la tentative de hold-up électoral par le candidat battu Ali Bongo. Camerounais, le Gabon vous parle. Il n’y aura pas un deuxième Biya au Cameroun en 2025 », ajoute-t-il. C’est manifestement une édition spéciale Ali Bongo.
En mettant hors course Ali Bongo, les militaires ont prononcé ce discours ci-dessous à la télévision : « Notre beau pays le Gabon a toujours été un havre de paix. Ce pays traverse une grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale.
Aussi force est d'admettre que l'organisation des échéances électorales dites élections générales du 26 août 2023 n'a pas rempli les conditions d'un scrutin transparent et crédible et inclusif tant espéré par les Gabonaises et les Gabonais. À cela s'ajoute une gouvernance reprochable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos.
Ce jour 30 août 2023, nous forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité pour la transition et de la restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et garants de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place. À cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés. Les frontières sont fermées jusqu'à nouvel ordre.
Toutes les institutions de la République sont dissoutes. Notamment le gouvernement, le Sénat, l'Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle, le Conseil économique social et environnemental, le Conseil gabonais des élections. Nous appelons la population, les communautés des pays frères installées au Gabon ainsi que les gabonais de la diaspora au calme et à la sérénité.
Nous réaffirmons notre attachement au respect des engagements du Gabon vis-à-vis de la communauté nationale et internationale. Peuple gabonais c'est enfin notre essor vers la félicité. Que Dieu et les mânes de nos ancêtres en bénissent le Gabon ».