'Il vaut mieux prévenir les désordres que d’avoir à rétablir l’ordre' : le préfet du Mfoundi revient à la charge

Prefet Zele 'Il vaut mieux prévenir les désordres que d’avoir à rétablir l’ordre' : le préfet du Mfoundi revient

Thu, 18 Jul 2024 Source: www.camerounweb.com

Dans une interview exclusive avec le Cameroon Tribune, le préfet du Mfoundi, Emmanuel Djikdent, justifie l’arrêté controversé qu'il a émis pour interdire la présence dans le département de toute personne incitant à la révolte ou portant outrage aux institutions de la République. Il affirme que cette mesure vise à préserver l’ordre public et la sécurité des citoyens.

Le préfet souligne que le maintien de l'ordre est avant tout une action préventive. « Il vaut mieux prévenir les désordres que d’avoir à rétablir l’ordre. On ne saurait admettre des appels aux soulèvements contre les institutions de la République, » a-t-il déclaré. Djikdent critique aussi certains comportements sur les plateaux de télévision et dans les studios de radio, affirmant que « la liberté d’expression ne signifie pas qu’on appelle au soulèvement et à l’insurrection ou qu’on invective. »

En réponse aux critiques affirmant que cet arrêté est une entrave à la liberté d’aller et venir, le préfet insiste que son rôle est de garantir que ces libertés s’exercent sans entraves, en conciliant ordre public et libertés publiques. Il compare la situation à une bouteille et son contenu : « Si la bouteille se casse, l’eau se verse. Il faut donc préserver le récipient pour que son contenu ne se verse pas. »

Djikdent clarifie également que l’arrêté n’interdit pas la critique des autorités, mais différencie clairement entre critiquer et invectiver. Il appelle les citoyens à comprendre que les mesures sont prises pour assurer un climat serein, en particulier en prélude aux prochaines échéances électorales. « Le département du Mfoundi se porte relativement bien. La hiérarchie nous a rappelé le devoir d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens tout en intensifiant le renseignement prévisionnel, » ajoute-t-il.

Le préfet conclut en rappelant l'importance de la vigilance et de la prévention : « Personne n’est malvenue ici à Yaoundé, mais on n’admettra jamais qu’au nom de la liberté d’expression, on s’attaque aux institutions ou qu’on appelle au soulèvement. J’invite les critiques à regarder la lune et non le doigt qui la montre. »

Source: www.camerounweb.com