Illégalité : le RDPC fait face à un sérieux dilemme

Paul Biya Et Mvondo Ayolo Être dans l’illégalité

Fri, 28 Mar 2025 Source: www.camerounweb.com

Illégalité du mandat de Paul Biya à la tête du RDPC : face au duel Léon Theiller Onana/Paul Biya la sortie du ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji alias Moulinex, très attendue. Ça y est. Comme le PCRN, l'UPC, le MDR, etc. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est lui aussi officiellement tombé dans le tourment.

En effet, le Conseiller municipal du RDPC de Monatélé, Léon Theiller Onana, qui est de fait le chef de l'opposition interne dans son parti et le possible chef de l'opposition camerounaise au cas où le RDPC est battu à la présidentielle d'octobre prochain, conteste devant le juge des référés la légalité des mandats du président national de son parti, le RDPC, Paul Biya et du bureau politique de celui-ci. Il fait observer que depuis septembre 2011 ces mandats sont expirés.

La conséquence de ce constat fait sur la base des statuts de leur parti est que, si un mandataire Ad Hoc n'est pas désigné par le juge pour convoquer le Congrès ordinaire du parti et en fixer l'ordre du jour, le RDPC ne pourra pas légalement aligner de candidat au scrutin présidentiel d'octobre.

Cet acte judiciaire est un aussi un acte politique fort de ce jeune militant qui a eu le courage de faire ce que les Marafa Hamidou Yaya, Atanga Mebara, Olanguena Awono, Titus Edzoa, Mouthe Ambassa, Messanga Nyamding, St Éloi Bidoung, Ndong Soumeth, Eyebe Ayissi, Jacques Fame Ndongo, Ferdinand Ngoh Ngoh, Laurent Esso, Louis Paul Motaze, etc. auraient dû faire s'ils étaient des acteurs politiques sérieux au lieu d'être des "esclaves" et " créatures" : défier politiquement le président national du RDPC, dont le mandat est expiré depuis 2011.

Avec cet acte judiciaire et politique fort et inédit au sein du parti au pouvoir, le RDPC, une nouvelle génération de responsables, plutôt sérieux, différents de ces ministres, directeurs généraux et autres apparatchiks du RDPC qui rongent leurs freins en cachette et dénoncent en privé la confiscation du parti par Paul Biya qui pour cela utilise la police politique et le TCS, prend le pouvoir.

Toutes les personnalités politiques du RDPC qui n'ont pas eu le courage de Léon Theiller Onana sont désormais disqualifiées pour prétendre être candidats à la candidature. Au sein du RDPC désormais, le duel oppose Paul Biya, âge de 92 ans, qui n'a que du mépris pour les statuts du parti à Léon Theiller Onana, un jeune, courageux qui incarne les espoirs de la base du RDPC que Paul Biya n'a jamais respecté. Les militants de base, la jeunesse du RDPC qui se sacrifient sans retour d'ascenseur de la hiérarchie a désormais un leader: Léon Theiller Onana.

Dans cette confrontation politique qui est, en plus d'être un duel Paul Biya contre Léon Theiller Onana : le passé lointain et l'avenir est un profond conflit de génération et de rapport à la légalité, le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, alias Moulinex, est attendu. Lui qui est si prompt à faire interdire les réunions publiques des partis politiques de l'opposition dans lesquels le pouvoir a réussi à créer de la division, au motif qu'il pourrait y avoir trouble à l'ordre public. N'est-ce pas sous ce motif que le PCRN, l'UPC, le MDR, etc. sont aujourd'hui interdits de fait de toute activité politique ? Même le MRC dans lequel toutes les opérations d'infiltration du régime ont échoué jusqu'ici voit même ses réunions statutaires interdites pour cause de risques de trouble imaginaire à l'ordre public.

Dans sa posture habituelle donc, monsieur Moulinex devrait, par souci d'équité, instruire aux sous-préfets, préfets et gouverneurs d'interdire sur l'ensemble du territoire national toute activité politique du RDPC jusqu'à règlement définitif du contentieux qui oppose le défenseur de la légalité des statuts, Léon Theiller Onana, à celui qui les méprise tout en donnant l'illusion dans la propagande d'être un légaliste : Paul Biya. Par Ibrahim Boubacar, observateur de la scène politique camerounaise.

Source: www.camerounweb.com