La défaite face au Cap-Vert révèle un mal plus profond qui ronge le football camerounais. Entre ingratitude envers ses légendes et fascination pour les figures controversées, le pays des Lions indomptables semble avoir perdu le sens de ses valeurs. Une introspection s'impose.
QUAND L'AMNESIE COLLECTIVE SE RETOURNE CONTRE NOUS.
Ils ont versé leur sueur, parfois même leur sang, pour hisser haut le Vert-Rouge-Jaune. Samuel Eto’o président de la Fecafoot aujourd'hui, a porté cette nation sur ses épaules, arrachant des victoires là où personne n’y croyait.
Rigobert Song, guerrier au regard de feu, a laissé des bouts de sa santé sur le terrain pour que le Cameroun garde son honneur, il nous a qualifié pour le mondial et la CAN .
Et aujourd’hui ? Ces hommes sont traînés dans la boue, insultés en longueur de journée, méprisés, parfois même par ceux qui prétendent aimer le football, et même ceux qui ne peuvent pas faire deux jongles avec un ballon.
On préfère encenser Marc Brys, un entraîneur qui découvre encore la sélection, ou applaudir des personnages comme Cyril Tollo.
UN peuple qui tourne le dos à ses héros vivants, pour acclamer des étrangers ou des figurants, creuse sa propre tombe.
Comment exiger le respect du monde quand nous-mêmes, nous n’honorons pas ceux qui ont écrit l’histoire ? Comment espérer bâtir une équipe victorieuse si les fondations sont piétinées par notre propre ingratitude ?
La défaite de Praia n’est donc pas une surprise. Elle ressemble moins à un accident de parcours qu’à une leçon venue d’en haut. Oui, il y a du Karma dans cette histoire. Quand on insulte ceux qui ont versé leur âme pour ce maillot, quand on renie sa propre histoire, alors la gifle du destin devient inévitable.
IL FAUT SE RESSAISIR