L’actualité politique du Cameroun est marquée par les appels à candidature des militants du RDPC à leur président national, afin qu’il présente sa candidature à la prochaine élection présidentielle. A côté de ses appels, il y a des contre appels, des leaders d’opposition, de la société civile etc. qui estiment qu’un autre septennat serait de trop pour Paul Biya.
Dans cet océan de points de vue divergents, Magnus Biaga se positionne comme le centriste. Le directeur de publication du quotidien Emergence veut voir partir l’actuel chef de l’Etat, mais à une condition : que ce dernier bénéficie de l’immunité. Dans son édition du 18 mars 2016, La Nouvelle Expression revient sur cette information en publiant des extraits de la proposition du journaliste.
«Dans le but de mieux motiver le président de la république à quitter le pouvoir, nous pensons qu’il faut lancer un appel national à une immunité à toute épreuve pour le président de la république et sa famille. S’il a cette immunité, il pourra s’en aller en paix», croit savoir Magnus Biaga.
Selon les explications de notre confrère, Paul « sait que s’il quitte ce pouvoir sans avoir négocié les termes de sa quiétude, il sera jeté en pâture. Même ses plus fidèles lieutenants de l’heure ne seront pas capables de la lui assurer.. Sans garantie, Biya n’ira nulle part parce que sa présidence est sa seule garantie de survie. Il sait aussi que s’il dégage d’Etoudi sans ces garanties, de nombreuses voix réclameront sa tête et le nouveau président, ne serait-ce que pour plaire à l’opinion publique, même si c’est une créature de Biya, pourra le sacrifier», ajoute-t-il, rappelant au passage le triste sort des familles Wade, Mubarak, Ben Ali, Gbagbo, Khadafi.
L’auteur de la réflexion affirme que c’est son devoir de proposer des solutions lorsque cela peut servir à l’intérêt de la Nation : «dans notre mission d’informer, d’éduquer et de divertir, nous remplissons une mission de service public. Il est ainsi question de prendre nos responsabilités en main, pour être en phase avec la mission d’éducation qui nous incombe (…) nous nous rangeons dans l’escarcelle de la société civile, avec pour objectif de veiller, parc que si demain le Cameroun se retrouve sur la mauvaise pente, nous aussi, en serons responsables devant le tribunal de l’histoire», pense-t-il.