Cette rentrée scolaire est bien particulière au Cameroun. Déjà avec le climat sécuritaire dans une partie du Cameroun, mais surtout avec l’effectivité d’un lycée agricole, le tout premier dans le domaine en Afrique Centrale.
Le concours a été lancé officiellement le 12 juillet de l’année en cours, environ un an après sa date de création officielle par le Chef de l’État. Le recrutement par voie de concours annonçait alors une disponibilité de 200 places pour cette année expérimentale.
Et plusieurs jeunes Camerounais et expatriés dont l’âge variait entre 12 et 22 ans se sont présentés aux différents centres aménagés dans tous les chefs-lieux de régions et naturellement dans l’enceinte dudit établissement à Yabassi dans le département du Nkam, région du Littoral, le jour annoncé pour le concours, avec la ferme ambition d’appartenir à cette cuvée pilote. Avec plus de précisions, l’entrée sur concours était réservée aux jeunes de 12 à 16 ans pour le premier cycle, tandis le second cycle devrait accueillir les élèves de 22 ans au plus.
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En cette rentrée du 3 septembre dernier, le Lycée Technique et Professionnel Agricole de Yabassi est donc devenu une réalité. L’un des instruments majeurs sur le chemin de la révolution dans l’un des secteurs forts de l’économie du Cameroun et de la sous-région Afrique Centrale. Avec une telle institution, le passage effectif à une agriculture de seconde voire de troisième génération se fera un peu plus aisément avec des acteurs possédant mieux que des basiques, dans cette niche de production. Des bases de la transformation et donc d’une industrialisation locale de la production agricole sont ainsi lancées.
Et le Cameroun s’impose à nouveau en pionnier dans un domaine qui supporte au quotidien, la respiration de toute une partie du continent. Est-il besoin de rappeler ici que le Cameroun, tout comme toute la sous-région Afrique Central, baigne exclusivement dans un biotope équatorial, avec une activité agricole plus que turgescente. Pourtant, cette intense activité reste majoritairement subsidiaire. Avec des hommes mieux formés et donc plus avisés, l’on a donc plus de chance de voir se développer autour de cette agriculture, un sérieux levier de croissance pour les différents pays concernés.