Onze nouveau-nés sont morts dans l'incendie d'un hôpital dans la ville de Tivaouane, dans l'ouest du Sénégal, a annoncé le président du pays.
L'incendie de l'hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh s'est déclaré dans le service de maternité, a tweeté le président Macky Sall.
Selon les premières informations données par des responsables politiques sénégalais, l'incendie aurait été causé par un court-circuit.
Trois bébés ont été sauvés de l'incendie, a affirmé le maire de la ville, Demba Diop Sy.
Je viens d'apprendre avec douleur et consternation le décès de 11 nouveaux nés, dans l'incendie survenu au service de néonatalogie de l'hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane.
A leurs mamans et et à leurs familles, j'exprime ma profonde compassion.
— Macky Sall (@Macky_Sall) May 25, 2022
L'hôpital avait été récemment inauguré, selon l'AFP, citant des médias locaux.
"A leurs mères et à leurs familles, j'exprime ma plus profonde sympathie", a écrit le président Sall dans un tweet.
"Cette situation est très malheureuse et extrêmement douloureuse", a souligné le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, depuis Genève où il participait à une réunion de l'Organisation mondiale de la santé.
Il a indiqué qu'une enquête était en cours et qu'il écourterait son voyage pour rentrer immédiatement au Sénégal.
L'incident a suscité une vague d'indignation sur les médias sociaux concernant l'état des soins de santé dans le pays.
Le député de l'opposition Mamadou Lamine Diallo a critiqué le gouvernement, en tweetant : "encore des bébés brûlés dans un hôpital public... C'est inacceptable".
L'organisation de défense des droits Amnesty International a exhorté le gouvernement à créer une "commission d'enquête indépendante chargée de déterminer les responsabilités et de punir les coupables, quel que soit leur niveau dans l'appareil d'État", a déclaré Seydi Gassama, directeur national d'Amnesty International, dans un tweet.
Amnesty a demandé que tous les services néonatals du Sénégal soient inspectés après qu'un incident similaire s'est produit l'année dernière dans la ville de Linguère, dans le nord du pays.
Quatre nouveau-nés y ont été tués après qu'un incendie s'est déclaré dans la maternité d'un hôpital. À l'époque, le maire avait déclaré qu'il s'agissait d'un défaut électrique dans l'unité de climatisation de la maternité.
La tragédie de mercredi fait également suite à la polémique nationale provoquée par la mort d'une femme en accouchement, Astou Sokhna, qui est décédée alors qu'elle aurait supplié pour avoir une césarienne au cours de son épreuve de 20 heures de travail.
Son enfant à naître est également décédé.