Incendies: la psychose s’empare des régions anglophones

Incendie Kousseri.jpeg Un incendie ravage le marché de Bamenda

Fri, 26 May 2017 Source: cameroon-info.net

Les cas d’incendie se multiplient au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Depuis le début de la crise anglophone on en dénombre déjà une vingtaine. Incendies criminels ou pas, d’aucuns pensent que c'est aujourd'hui un moyen de pression pour contraindre les populations à obéir aux mots d’ordre diffus.

Le quotidien Le Jour pense comme certaines personnes qu’incendier les édifices publics est le moyen dont se servent aujourd’hui des individus jusqu’ici non identifiés, pour contraindre les populations dans les Régions anglophones à obéir aux mots d’ordre diffus. Car rapporte le journal dans son édition du 26 mai 2017 depuis que la crise anglophone a débuté en novembre 2016, on compte une vingtaine d’édifices et de lieux publics victimes incendiés. Et leurs origines restent inconnues pour la plupart.

Conséquence de cette situation, la psychose gagne du terrain de plus en plus au milieu des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. «Ils sont bien là. Mais nous ne les connaissons pas. Si vous envoyez votre enfant à l’école, eh bien votre domicile sera réduit en cendres ou l’école elle-même. Des commerçants ont la malheureuse initiative d’ouvrir un jour déclaré ville morte dans le Bui. Leurs boutiques ont été incendiées», déclare un habitant de Dumbu dans la Région du Nord-Ouest.

Cette situation s’est aggravée selon le quotidien lorsque les leaders de la contestation anglophone ont été arrêtés. Seulement les interrogations que se posent les uns et les autres, sont celles de savoir «qui donnent le mot d’ordre ? Qui sanctionnent le non-respect des consignes ? En d’autres termes qui organisent ces incendies ?». Du côté de la population et même des autorités impossible de répondre à ces questions. L’habitant de Dumbu suscité déclare «ils ont les numéros de téléphone de tout le monde. Ils nous envoient des Sms. Et aussi des messages via les réseaux sociaux. Ils ont dans chaque village, dans chaque quartier des gens qui veillent au respect des consignes arrêtées».

Pour rappel le 21 mai 2017 le siège du Cameroon general certificate of education (Gce) board dans la ville de Buéa Région du Sud-ouest a été victime d’un incendie. Celui-ci a réussi à ravager le bureau du chargé de la communication et des relations publiques de l’office du baccalauréat anglophone. Le 15 mai 2017 cinq salles de classe de l’école publique d’Atwakum dans la ville de Bamenda, Région du Nord-Ouest ont été ravagées par des flammes d’une rare violence. Dans la nuit du 19 au 20 mai 2017 c’est le Centre de la promotion de la femme et de la famille de Bamenda qui a été incendié. Le 16 janvier 2017 le domicile du chef d’escadron Ayongo commandant de la compagnie de gendarmerie de Mbengwi a été incendié. Des exemples comme ceux suscités, il y en a plusieurs, sinon une vingtaine.

Source: cameroon-info.net