• Des populations ont été chassées à Dikolo-Bali
• Leurs terres ont été saisies par les autorités
• Ce sont des « réserves foncières de l’Etat »
Il ne se passe un seul jour sans que les expropriations à Dikolo-Bali ne connaissent des rebondissements. Les habitants déguerpis demandent que leurs terres leur soient rendues, des observateurs exigent qu’une indemnisation leur soit faite au cas contraire.
Sur ABK Radio vendredi le 03 juin 2022, l’homme politique Georges-Gilbert Baongla lui, dit simplement que « Dikolo est un espace public. J’assume mes propos. Dikolo fait partie des réserves foncières de l’Etat et personne ne peut me contredire ».
Dikolo fait partie des réserves foncières de l’Etat et personne ne peut me contredire. Le parc étatique ne se discute pas. L’Etat est libre de céder ses terres à qui il veut.
Nous sommes dans une République où il y a des gens qui se sont associés pour spolier le patrimoine public. Comment sur dix (10) hommes d’affaires du Littoral, neuf (09) ont hypothéqué les terres qui sont les biens de l’Etat ? Je connais un ministre qui a écrit une lettre pour demander qu’on donne quarante-deux (42) hectares à un individu et on veut qu’on laisse ça ? Voilà le Cameroun qu’on veut nous laisser.
Contrairement à Gilbert Baongla, le député Cabral estime que « l’Etat doit être systématiquement à l’écoute des citoyens et à son service. Le cas des déguerpissements de Dikolo nous a démontré, une fois de plus, que l’utilité publique peut être manipulée par toute sorte de brigands, plus soucieux de leurs intérêts personnels que de sauvegarder les intérêts du Cameroun ».
Le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), Cabral Libii a lancé un appel à ses concitoyens : « N’abandonnons pas la communauté Sawa à elle-même ! Plutôt que de demander en spectateur à la communauté Sawa de se révolter contre le scandale humain de Dikolo, mettons-nous à ses côtés pour ramener l’Etat à la raison protectrice du citoyen que nous sommes tous ».