Principal sujet débattu par les panélistes de l’émission « Policam » sur Radio Tieumeni Siantou samedi dernier.
Les sujets sur la 43e fête nationale de l’Unité et les préparatifs de la célébration du 25e anniversaire du Social Democratic Front (SDF) ont été éclipsés durant le Talk-show politique, « Policam », sur la Radio Tieumeni Siantou (RTS), samedi 23 mai dernier.
Sur les 120 minutes de l’émission, Eric Boniface Tchouakeu et ses cinq panélistes ont consacré près d’une heure à ce qu’ils ont appelé « les cas d’indiscipline au sein du gouvernement de Philemon Yang ».
La dernière actualité en date étant la sortie vendredi dernier du Premier ministre, chef du gouvernement, annulant le communiqué du ministre des Arts et de la Culture (Minac) annonçant l’octroi d’un agrément à la Société camerounaise civile de musique (Socacim).
Pour Hilaire Kamga, porte-parole de la plate-forme Orange (organisation de la société civile qui milite pour l’alternance par les urnes), « les Camerounais n’avaient pas besoin de vivre un tel spectacle. Car toutes les décisions de la Cour suprême ayant donné raison à la Cameroon Music Corporation (CMC) en 2008 n’ont jamais été appliquées par Ama Tutu Muna, alors que Yang Philemon était Premier ministre ».
Jean-François Mebenga, journaliste militant du RDPC, estime qu’« il y a déficit d’éthique entre les membres du gouvernement qui bravent l’autorité du PM. Le PM qui a du même coup modifié le décret d’application qui octroyait les prérogatives d’accorder des agréments sans passer par un visa préalable de ses services». « Sur les principes généraux, le PM doit se faire respecter par les membres de son gouvernement.
Si un membre du gouvernement est en désaccord avec son chef, il doit aller au bout de sa logique et démissionner », lâche le Pr. Edmond Biloa, militant du RDPC. « Ces problèmes d’absence de coordination gouvernementale décriés par le président de la République le 31 décembre 2013 n’ont jamais été résolus », affirme Parfait Aloys Mbvoum, militant du SDF.
Roland Kuotou, leader du Forum républicain (parti politique de l’opposition), pense que « la République est en danger. Un ministre a passé 27 heures en détention, il n’y a eu aucune réaction du PM.
Le ministre des Travaux publics a indexé en conférence de presse les services du PM comme étant des freins à son action, là aussi aucune réaction. Des personnels atteints par la limite d’âge doivent être remplacés dans différents ministères, rien n’est fait. La meilleure chose à faire est une démission collective », conclut-il.