Les participants venus des Etats Unis, de la Côte d’Ivoire, de la RDC et du Cameroun planchent depuis mardi à Yaoundé sur la prise en charge du VIH/pédiatrique.
Les sages-femmes et les infirmiers font partie des maillons essentiels en matière de soins de santé notamment chez les femmes enceintes déclarées séropositives. Pourtant, ce personnel sanitaire n’est pas toujours pris en compte dans certains projets.
« Ce sont des corps de métier négligés. Mais, la tenue de ce congrès est une opportunité de voir non seulement comment appuyer ce secteur mais aussi voir comment les impliquer dans les programmes de la lutte contre le VIH/Sida et plus spécifiquement l’option B+ qui concerne la Ptme (Plan national d’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et les antirétroviraux », explique Jembia J. Mosoko, représentant du Central For Deseases Control (CDC) au Cameroun.
C’est donc pour améliorer les performances des infirmiers et sages-femmes dans l’option B+ et la prise en charge pédiatrique par les antirétroviraux (ARV) qu’un congrès africain présidé par Dr Robinson Mbuh, directeur de la santé familiale au ministère de la Santé publique, s’est ouvert mardi à Yaoundé. Cette rencontre cadre, en effet, avec l’élaboration de la stratégie sur l’option B+ par le gouvernement camerounais depuis deux ans.
« C’est une stratégie qui nécessite que toute femme déclarée séropositive pendant la grossesse soit immédiatement placée sous traitement. Nous voulons procéder comme avec le paludisme où le malade est pris en charge directement. Nous pensons puisque cette option est en train d’être exécutée dans notre pays que les participants venus des autres pays vont échanger avec les Camerounais afin de développer les meilleures stratégies de formation », a déclaré Dr Robinson Mbuh.
Et d’ajouter : « En tant que médecin gynécologue, j’ai été formé par les sages femmes parce que ce sont elles qui s’occupent des consultations prénatales chez les femmes enceintes. Le gynécologue intervient en cas de complications. Comme ce sont elles qui sont placées en avant, il est important de renforcer leurs capacités ».
Pour une meilleure implication dans le VIH pédiatrique, la représentante du Congrès de l’African Health profession regulatory collaborative (ARC), Maureen Kelley, espère que la rencontre de Yaoundé va permettre d’élaborer des programmes pertinents par pays.
Cette première réunion qui a regroupé les participants de l’Afrique centrale et de l’Ouest (Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo et Cameroun) sauront tirer profit. « Il faut voir comment soutenir l’initiative et mettre en place tous les projets qui seront proposés », espère Jembia J. Mosoko.