Influence russe au Cameroun: Jeune Afrique dévoile des acteurs politiques et activistes financés par Moscou

Des acteurs politiques et activistes financés par Moscou

Mon, 7 Feb 2022 Source: www.camerounweb.com

• Ils ont reçu de l'argent du Kremlin

• Leur travail n'est pas de renverser le régime Biya

• Mais diffuser des messages anti-français


Dans son édition N 3103 d'août 2021, le magazine français Jeune Afrique a diffusé une liste de personnalités qu'il identifie comme des "Idiots utiles" utilisés par le Kremlin dans le cadre de son, déploiement sur le terrain de l'influence médiatique et de la cyberguerre de conquêtes de l'opinion.

Plusieurs pays ont été cités par Jeune Afrique. Mais dans le lot, le Cameroun se démarque nettement des personnalités et activistes grassement payés pour passer des messages "nationalistes", "panafricanistes" et surtout qui véhiculent des messages de "détestation de la France".

Au Cameroun, sont cités plusieurs télévision, des Web TV, des sites internet des acteurs politiques dont le très panafricaniste Banda Kani, Nathalie Yamb et Paul Ella.

"De la Centrafrique au Sénégal en passant par le Mali, la Côte d'Ivoire, le Bénin et le Cameroun, Moscou irrigue et finance, toute une série de web TV, des sites, et de comptes d'influenceurs se réclamant à la fois du nationalisme, du panafricanisme et d'une commune détestation de la France et de son rôle sur le continent", écrit Jeune Afrique.

"Ces réseaux ont leurs stars, suivies par des dizaine de milliers de fidèles: la Suisso-camerounaise Nathalie Yamb, le Franco-Béninois Kemi Seba, les Camerounais Banda Kani ou Paul Ella", précise le magazine français.

Dans le lot des personnalités citées, Banda Kani est pour le moment le seul acteur politique camerounais.

Né le 27 Avril 1970 à New Bell, un quartier de la ville de Douala. Banda Kani est le président-fondateur du parti politique NMP (Nouveau Mouvement Populaire). Il est aussi initiateur et pionnier du « Débat Panafricain » sur la chaîne Panafricaine AFRIQUE-MEDIA. Banda Kani est également consultant Senior sur la même chaîne.

Il fait ses études primaires à l’école publique de New Bell Aviation Mixte où il obtient son CEPE et il obtient son BEPC au collège Libermann. Il a fait partie de la promotion 1996 de CFAS (Centre de Formation des Animateurs Socio-Culturels) de Mbalmayo. Il a été dans le montage et la gestion des projets sociocommunautaires à la Maison des Jeunes et des Cultures (MJC) de 1993 à 1996 et dans la conception projets de Recherche-Action dans les domaines de l’animation sociale.

Il abandonne à un moment les études pour prendre en charge la famille à l’âge de 14 ans et enchaine plusieurs petits jobs notamment le pousse-pousse ; travail de manœuvre à la DESIGN (scierie) pendant deux ans ; gérant de boutique au marché central. Il a ensuite été acteur de film (Clando de Jean Marie TENO) et a enseigné au Collège Maria Goretti de New Bell de 1996 à 1997.

Banda Kani est un fruit de la première promotion de l’Institut de formation et d’études politiques (IFEP) du MANIDEM dirigé par le Professeur NSAME MBONGO (2005-2007).

Dans ses combats pour la démocratisation et la promotion des droits humains, économiques et sociaux des personnes au Cameroun depuis 1990, il a plusieurs fois été incarcéré. Par la suite, il crée le C9 (Comité des neuf disparus de Bépanda), organise la mobilisation populaire au tour de ladite affaire en mars 2001. Grâce à l’action du C9, le pays a fait un grand pas dans le respect des droits de l’homme, qui a provoqué des réformes positives au sein de l’armée camerounaise et consolidé davantage les institutions. Les actions continuent en 2003 quand il déclenche et organise les différentes campagnes anti-délestages. Cette campagne pousse le gouvernement à engager des initiatives d’envergure pour résorber le déficit énergétique national.

En 2011, il est candidat déclaré à l’élection présidentielle mais finalement, il se range du côté du RDPC et apporte son soutien au candidat Paul Biya.

Il a également organisé et dirigé une manifestation devant le Consulat français à Douala pour demander le départ de 428 légionnaires français stationnés dans le Nord du Cameroun et ceci sans l’accord du gouvernement camerounais.

Source: www.camerounweb.com