Inhumation de Mgr Bala : l’Etat menace, l’Eglise résiste !

La tension risque de monter dans les prochains jours à Bafia, ville natale de l’évêque Mg Jean-Marie Bénoît Bala décédé en juin dernier dans des circonstances encore non élucidées. Des officiers de la police judiciaire camerounaise auraient, en effet, forcé la communauté religieuse de la Cathédrale Saint Sébastien de Bafia, à réceptionner le corps de l’évêque à en croire un communiqué du curé.

Selon le communiqué, les officiers auraient menacé et intimidé des membres de l’administration de la cathédrale en l’absence de l’Administrateur apostolique du Diocèse à signer une décharge de réception du corps.

“Le curé de la Cathédrale Saint Sébastien (martyr) de Bafia met en garde ces individus se présentant comme officiers supérieurs de la Police judiciaire camerounaise qui, en son absence hier, ont tenté par des manœuvres déloyales et intimidatrices de faire signer une décharge de réception du corps de Mgr JMB BALA pour inhumation à un de ses vicaires, au nom de l’Administrateur apostolique du Diocèse » précise l’abbé Jean-Aimé Amougou dans le communiqué repris par nos confrères de du site lecourrierducameroun.com.

Il appelle a également exhorté tous les prêtres et tous les fidèles à la vigilance extrême, tout en attirant l’attention des forces de l’ordre camerounaises sur « ces usurpations scandaleuses ».

« Il promet par conséquent une colère et une sanction divines proportionnelles à tout autre dérapage du genre pour quiconque s’y risquerait encore, jusqu’à la 4è génération! » précise le communiqué.

Il faut préciser que la conférence nationale des évêques du Cameroun, dans un communiqué rendu public en début de semaine avaient posé comme préalable à la récéption du corps de Mgr Bala, une identification formelle de sa dépouille.

« Les autorités de l’Eglise Catholique n’ont pas reçu le corps de Mgr Bala. Elles attendent que ce soit fait après l’identification de la dépouille » soulignait le communiqué.

Le document précisait également que les évêques maintiennent leur position selon laquelle Mgr Bala a été bel et bien assassiné contrairement à la thèse de la mort par noyade à laquelle a conclu le Procureur près la cour d’appel de Yaoundé, Jean-Fils Ntamack.

« La certitude des évêques repose entre autres sur le fait que le corps qu’ils ont vu et reconnu au bord de la Sanaga et qui était la dépouille de Mgr Bala portait des marques de violence »a précisé le communiqué.