Inondations à Yaoundé: on n’aurait pas dû enterrer le Mfoundi – Didier Yimkoua

Douala Inondation Un élève en classe de Terminale a perdu la viedans ces inondations.

Wed, 13 Sep 2017 Source: cameroun-info.net

Le militant écologique pense que les inondations qui deviennent récurrentes dans la capitale, sont le fait de la mauvaise gouvernance en matière d’aménagement urbain.

Le 11 septembre 2017, un élève en classe de Terminale a été emporté par les eaux au quartier Balla dans le 5e arrondissement de Yaoundé. C’était précisément derrière la Sous-préfecture de cette circonscription administrative. Après la pluie qui s’est abattue dans la capitale, d’après Mutations édition du 13 septembre 2017, les flots étaient montés à environ 70 centimètres au-dessus d’un ponceau situé non loin des bureaux du Sous-préfet.

Le garçon âgé de 19 ans a voulu braver ces flots. Au quartier Nkolbisson, les populations se plaignent de perdre outre leurs effets, des documents d’une importance capitale. Elles n’en peuvent plus des dégâts causés par les inondations. Même les usagers des lieux publics à l’instar du Palais des sports de Yaoundé ne sont pas épargnés par les fortes pluies, qui s’abattent ces derniers jours dans la capitale du Cameroun.

Approché par notre confrère, Didier Yimkoua militant écologique pense que ces inondations sont dues à la mauvaise gouvernance en matière d’aménagement. «Les inondations justifient en zone urbaine une mal gouvernance en matière de mise en œuvre des politiques d’aménagement urbain, les indicateurs les plus pertinents en sont: les outils d’assainissement d’évacuation des eaux municipales mal calibrés, une gestion catastrophique des ordures ménagères, occupation anarchique des sols, absence de politique d’absorption des bidonvilles et la non maitrise du flux démographique», explique-t-il. Le militant écologique pense par ailleurs qu’on n’aurait pas dû enterrer le Mfoundi. «Aujourd’hui on parle des villes durables, réponses aux planifications durables qui prennent en compte les enjeux économiques, démographiques, climatiques, écologiques, sociaux, énergétiques etc. Nos villes consacrent l’apartheid urbain. Les quartiers des riches sont bien viabilisés et les bidonvilles abandonnés à leur triste sort. Pourquoi a-t-on enterré le Mfoundi ? Les dirigeants de cette ville se filment au bord de la Seine à Paris, et ne dit-on pas que pour «dompter la nature il faut lui obéir ?», déclare-t-il.

Source: cameroun-info.net