Ces déplacés fuient les affres du groupe terroriste Boko Haram.
Les attaques de Boko Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun ne causent pas seulement des pertes en vies humaines.
Elles entraînent également le déplacement des centaines de populations, qui désertent les zones généralement ciblées par les djihadistes pour des villes et villages plus paisibles.
Le Directeur Régional de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en Afrique de l’Ouest et du Centre, Richard Danziger a ainsi révélé le nombre de déplacés.
«Fin février, on a fait un dernier recensement des déplacés dans l’Extrême-Nord, et il y a 170 000 Camerounais déplacés qui vivent dans des familles. Il y a beaucoup de vulnérabilités, beaucoup de besoins dans le Nord», dit Richard Danziger.
Le journal La Nouvelle Expression du 5 avril 2016 souligne que le diplomate onusien a fait l’annonce le 4 avril 2016, en marge d’une audience à Yaoundé avec le Ministre des Relations Extérieures, Lejeune Mbella Mbella.
Il a ainsi annoncé: «Nous comptons, non seulement appuyé le gouvernement ici mais aussi faire appel aux partenaires pour mobiliser les ressources pour résoudre ce problème».
Notre confrère indique que «durant son séjour au Cameroun, ce dernier migrera de réunion en réunion avec les officiels camerounais, d’audience en audience, pour densifier les axes de sa feuille de route relative à la gestion de cette crise migratoire interne.
La partie charnière du séjour de Richard Danziger est marquée par une visite jeudi prochain à Maroua, la capitale régionale de l’Extrême-nord, où il touchera du doigt cet épineux problème, avec au passage une autre réunion avec le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakary ».