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Insécurité: 7 personnes enlevées dans l’Adamaoua

Ville DAdamaoua Image 1 Ville d'Adamaoua, photo d'archive

Wed, 24 Jan 2018 Source: camer.be

Le 19 janvier dernier, les nommés Hamidou Djamhoura, environ 30 ans et Mairama âgée de 15 ans sont enlevés par des individus armés dans la localité de Madjele, arrondissement de Ngan-Ha. Les deux otages sont les enfants d’un éleveur du coin, nommé Aladji Djamhoura.

L’opération a eu lieu dans la nuit après l’introduction de ces hommes armés des fusils d’assaut qui ont fait des tirs de sommation pour apeurer les habitants selon certains témoins.

Dans une stratégie qui est coutumière à leur mode d’opération, les ravisseurs ont laissé un numéro de téléphone par lequel, la famille doit les joindre pour négocier la libération des otages. « On avait cru qu’on était à l’abri des coupeurs de route parce que depuis le début de l’année, ils n’ont pas fait parler depuis que les militaires sillonnent les villages. Avec ce nouvel enlèvement, c’est tout le village et ses environs qui sont dans la panique. Certains habitants ont commencé à quitter le village pour aller s’installer en ville » confie Nana Iya, un habitant de Madjele.

Au cours de la même semaine, les malfaiteurs sont apparus à Martap. Là, quatre personnes ont été enlevées et fait otages. Il s’agit de Halidou Nana, 52 ans, Aboubakar Daouda 47 ans, Djibrilla Bello et Assiatou Djoumai. Les familles qui n’ont pas de nouvelles de leurs proches, s’inquiètent déjà du sort qui leur a été réservé par les ravisseurs. A Nyambaka, depuis le 16 janvier 2018, les proches d’Aladji Aliou pleurent tous les jours. Ce dernier a été enlevé par 5 individus armés selon les témoignages. Les forces de défense alertées par ces nouvelles prises d’otages mènent des opérations de ratissage sur le terrain.

La persistance de ce phénomène dans la région de l’Adamaoua inquiète les autorités administratives. Le gouverneur de la région, Kildadi Boukar, entend mener la guerre contre les auteurs et les complices tapis dans l’ombre. « Ce sont ces relais locaux qui guident les malfrats et leur donnent toutes les informations sur nos populations, nos éleveurs. Sur ce plan, nous avons demandé aux chefs traditionnels d’identifier les personnes susceptibles de jouer ce rôle de complicité dans leurs localités.

Au jour d’aujourd’hui, ils le font plus ou moins bien et de temps en temps, ils nous signalent quelques suspects. Dès lors que nous avons ces informations qu’il y a des gens qui jouent à la complicité avec les malfrats, nous les prenons et nous les exploitons » lâche-t-il.

Source: camer.be