Les chiffres sont de la Direction des transports routiers du ministère des Transports qui a effectué une descente sur le terrain le 21 avril dernier à l’effet de rappeler à l’ordre les promoteurs des auto-écoles qui opèrent en marge de la règlementation en vigueur.
Plusieurs équipes de la Direction des transports routiers (Dtr) du ministère des Transports ont effectué une descente sur le terrain le 21 avril dernier. A l’effet de s’assurer si oui ou non, les auto-écoles qui pullulent à Yaoundé, exercent plus ou moins en conformité.
Un tour des auto-écoles de la ville a permis de constater qu’effectivement, plusieurs d’entre elles opèrent en marge de la règlementation en vigueur dans le secteur. Matériel didactique, Télé-projecteur, absence de carte de la vile, espace exigu, absence de toilettes, sont entre autres éléments qui manquent dans la plupart de ces établissements de conduite. « Sans ces éléments, aucune formation ne peut être dispensée de manière efficiente pour l’apprenant.
Nous sommes dans un environnement d’apprentissage virtuel en lieu et place de la pratique. C’est très dangereux pour l’apprenant qui ne saurait maitriser la conduite à l’issue de cette formation. Et nous connaissons tous les conséquences en termes d’accident et autres », déplore un agent de contrôle de la Dtr. S’agissant des accidents, la Direction des transports routiers indique qu’en 2016, on a relevé plus de 2000 décès et environ 4000 blessés dus aux accidents de la circulation.
La cause principale étant, selon le Dtr, une défaillance humaine. En face, les promoteurs d’autoécoles rencontrés sur le terrain, affirment pourtant remplir toutes les conditionnalités pour pouvoir mener leur activité. L’un des promoteurs dit contenir son matériel didactique dans un local externe aux locaux de son établissement et que la visite inopinée de la Dtr le prend au dépourvu Un autre s’estime en règle, s’empresse de faire visiter les locaux aux agents de la Dtr.
Et explique que ce qui s’apparente à une salle de cours abandonnée est bien opérationnelle. Sauf qu’à l’arrivée de la Dtr, aucun apprenant n’est en cours. Tous sur le terrain, fait-il savoir. Beaucoup d’autres ont profité de cette descente de la Dtr pour demander la procédure à suivre pour compléter leurs dossiers et surtout la facilitation de l’acquisition des éléments manquants.
Limiter l’hécatombe
Selon le Directeur des transports routiers, cette descente inopinée a été justement organisée à dessein pour surprendre les promoteurs des établissements de formation en conduite automobile. Car, en les prévenant, « ils auraient prêté des installations, loué des véhicules et le matériel pour nous montrer qu’ils sont en règle. Après ces contrôles, nous constatons que la qualité de la formation est faible. Les candidats au permis ne sont donc pas bien formés.
Les textes sont clairs. Il faut au moins deux mois de formation. Mais quelle formation ? Parce que nous avons de nombreux cas d’accidents au Cameroun dus à la mauvaise conduite », explique Divine Mbamome Nkendong, directeur des transports routiers au ministère des Transports.
Cette action de la Dtr, ajoute-t-il, qui relève des instructions du ministre des Transports, va se poursuivre sur l’ensemble du territoire national. Afin de limiter les cas d’accidents sur nos routes qui se chiffrent « à plus de 2000 seulement en 2016 et un peu plus de 4000 blessés ».