Kembong, un village du département de Manyu déserté à la suite de la crise anglophone, a été laissé aux chiens, tandis que des centaines de villageois piégés dans la forêt continuent de dormir par équipes pour échapper aux attaques surprises.
L'absence d'activité humaine a laissé la localité dans un état de désert. Les chiens sont les seules êtres vivants que l'on peut trouver dans la région.
Ajouté à cela, quelques chèvres et poules peuvent être repérées dans différents périphéries de la localité. Un silence assourdissant reste à l'ordre du jour lorsque l'on se promène dans la communauté jadis vibrante. Ses maisons restent fermées et d'autres biens humains restent inactifs.
Les chiens, qui dominent principalement dans la localité, semblent errer au-delà même des villages voisins pour rechercher leurs propriétaires qui ont échappé à l'insécurité, a confié un des quelques rares habitants du milieu au journal The Post.
La nuit, les femmes et les enfants ont droit à une pleine dose de sommeil, tandis que les hommes dorment par équipes pour pouvoir alerter les autres en cas d'attaque.
Les hommes dorment en groupes. Lorsque le premier groupe d'hommes est endormi, l'autre doit être à l'affût et s'endormira plus tard pour qu'un autre groupe prenne le relais. C'est le cycle qui assure aux villageois qui s'évadent un sentiment de sécurité la nuit. Outre Kembong, beaucoup d'autres villages comme Ewelle, le village du leader séparatiste Sisiku Julius Ayuk Tabe et beaucoup d'autres, restent déserts.
Malgré la situation actuelle, les espoirs sont grands qu'une intervention des fils et des filles de Manyu au cours du week-end pourrait renverser la situation. Selon les informations reçues par le journal The Post l'intervention comprendra le don de 100 sacs de tissu, 300 sacs de riz, 50 sacs de sel, des cartons de tomates et d'autres articles.
C'est la première étape d'une série de processus visant à assurer un retour en toute sécurité de la population en fuite.