Une nouvelle polémique secoue le Cameroun suite aux révélations sur les instructions du président Paul Biya concernant l'affaire de Basile Atangana Kouna, ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie. Selon des documents divulgués par Jeune Afrique, Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, aurait transmis au ministre de la Justice, Laurent Esso, des consignes claires visant à lever les saisies pratiquées sur les biens de l'ancien ministre.
Ces instructions présidentielles ont déclenché une vague d'indignation et de débats au sein de la société camerounaise, alimentant les craintes quant à l'indépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir exécutif. De nombreux observateurs et acteurs politiques voient dans cette intervention présidentielle une atteinte à l'équilibre des pouvoirs et une ingérence dans le fonctionnement de l'appareil judiciaire.
L'affaire Basile Atangana Kouna, qui a déjà suscité des controverses lors de sa libération précédente, prend ainsi une nouvelle tournure à la lumière de ces révélations. Certains y voient une tentative de manipulation de la justice pour protéger les intérêts politiques, tandis que d'autres dénoncent une utilisation abusive du pouvoir présidentiel pour influencer les décisions judiciaires.
Laurent Esso, ministre de la Justice, se retrouve au cœur de cette tourmente, confronté à la pression politique exercée par les plus hautes sphères du pouvoir. Sa réaction face à ces instructions présidentielles suscite l'attente de toute une nation, alors que le respect de l'indépendance judiciaire et l'État de droit sont mis en jeu.
Dans ce contexte tendu, l'avenir de Basile Atangana Kouna reste incertain, tandis que les décisions prises par les autorités pourraient avoir des répercussions durables sur la stabilité politique et sociale du pays. La question de l'indépendance de la justice et du respect des principes démocratiques demeure au cœur des préoccupations des citoyens camerounais, qui attendent des réponses claires et transparentes de leurs dirigeants.