Interdiction des emballages plastiques : une lutte plombée par la corruption

Les plastiques au Cameroun

Fri, 8 Oct 2021 Source: www.camerounweb.com

• L’ONG Greenpeace déplore l’inefficacité de la lutte contre les emballages plastiques

• Il s’agit essentiellement des emballages plastiques d’épaisseur inférieure à 60 microns

• L’interdiction tait pourtant rentrée en vigueur depuis 2014

En 2014, le gouvernement avait interdit la production et la commercialisation des emballages plastiques d’épaisseur inférieure à 60 microns. Malheureusement, 8 ans après, le constat est décevant. Ces plastiques continuent de circuler dans le pays au vu et au su de tout le monde. Dans un communiqué publié ce 6 octobre 2021, Greenpeace demande aux autorités camerounaises de doubler d’ardeur pour réduire ce type d’emballage plastique, dont l’usage a des conséquences néfastes sur l’environnement.

Le gouvernement camerounais vient détruire 42 tonnes de plastiques non biodégradables à Garoua, dans la région du Nord. Cette importante cargaison constituée de 531 ballots a été interceptée dans la nuit du 19 au 20 septembre 2021 dans le cadre de l’opération Halcomi 3. Des piroguiers essayaient de faire entrer frauduleusement ces marchandises interdites au Cameroun, lorsqu’ils ont été interpellés par des éléments de la douane camerounais. Une initiative que Greenpeace Afrique salue tout en demandant aux autorités de Yaoundé de doubler d’ardeur pour l’interdiction du plastique.

L’ONG pointe du doigt la corruption qui met à mal la lutte contre la prolifération de ces plastiques. Récemment, elle avait fait savoir son étonnement du fait de voir ce type d’emballage plastique continuer de circuler au Cameroun, près de 8 ans après son interdiction sur dans le pays d’Afrique centrale.

Pour rappel, en 2012, le Cameroun avait rendu publique une décision portant interdiction de l’utilisation des emballages plastiques non biodégradables de moins de 60 microns, laquelle décision est entrée en vigueur en avril 2014. « Le ministère de l’environnement doit veiller avec plus de rigueur au respect de l’arrêté interdisant l’usage du plastique au Cameroun. Il en a les moyens. Car nous constatons que l’arrêté conjoint de 2012 a entraîné non pas la disparition du plastique, comme souhaité, des comptoirs au Cameroun, mais plutôt une augmentation des prix des emballages plastiques. », rappelle Ranece Jovial Ndjeudja, responsable de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique.

Source: www.camerounweb.com