Alors que le Cameroun traverse une crise post-électorale profonde, marquée par des contestations et des violences, le journaliste et intellectuel camerounais Alain Foka a lancé un appel vibrant à ses « ami(e)s des autres pays africains ». Dans une déclaration percutante, il répond à ceux qui lui reprochent de s’intéresser davantage aux affaires des autres nations plutôt qu’à celles de son propre pays.
« Aux ami(e)s des autres pays africains, qui me rappellent sans cesse que je dois d’abord parler de mon pays et laisser le leur tranquille, je vous en supplie : puisque, visiblement, je ne parviens pas à parler convenablement du mien, faites comme moi ! Pendant que je parle du vôtre, je vous en prie, parlez du mien autant que vous le pouvez. Ne laissez rien passer, faites mieux que moi, » déclare-t-il.
Pour Alain Foka, cette complémentarité dans la critique et la dénonciation des dysfonctionnements est la seule voie pour donner un sens concret au panafricanisme. « Soyez cohérents et efficaces. Dénoncez ce qui ne va pas. Et croyez-moi, il y a matière : vous aurez plutôt l’embarras du choix dans ce pays gérontocrate, » ajoute-t-il, soulignant les défis politiques et sociaux qui minent le Cameroun.
Son message, teinté d’ironie et de lucidité, invite à une responsabilité collective et à un regard croisé sur les crises du continent. Pour Foka, le panafricanisme ne peut se limiter à des discours, mais doit se traduire par des actes concrets, où chaque Africain s’implique dans la quête de justice et de progrès, quel que soit le pays concerné.
ALAIN FOKA réagit :
« Aux ami(es) des autres pays africains, qui me rappellent sans cesse que je dois d’abord parler de mon pays et laisser le leur tranquille, je vous en supplie : puisque, visiblement, je ne parviens pas à parler convenablement du mien, faites comme moi ! Pendant que je parle du vôtre, je vous en prie, parlez du mien autant que vous le pouvez. Ne laissez rien passer, faites mieux que moi. C’est ainsi que vous m’aiderez réellement et que nous serons complémentaires.
Soyez cohérents et efficaces. Dénoncez ce qui ne va pas. Et croyez-moi, il y a matière : vous aurez plutôt l’embarras du choix dans ce pays gérontocrate. Voilà comment le panafricanisme que vous évoquez, dont vous vous réclamez, prendra tout son sens, dans un regard croisé et complémentaire (…) »
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