Issa Tchiroma divise le MRC, Kamto incapable de parler au nom du parti

Le MRC, censé incarner l’alternative politique au Cameroun, s’est transformé en ring de boxe idéologique où les uppercuts verbaux pleuvent plus que les idées.

D’un côté, Wilfried Ekanga, Richard Bona et Mamadou Mota jouent les lanceurs d’alerte, dénonçant l’alliance improbable avec Issa Tchiroma, surnommé « le diable chou ». Pour eux, miser sur Tchiroma, c’est croire que les Nordistes vont débarquer à Yaoundé pour renverser Biya… avec des prières et des motos-taxis.

De l’autre côté, le camp des Tchiromafous, mené par Emmanuel Simh et Okala Ateba, défend bec et ongles leur nouveau champion, rebaptisé « Tchiromachou ». Ils accusent les sceptiques d’être des saboteurs envoyés par Etoudi pour semer la défaite dans les rangs du changement. Résultat : insultes, clashs, et règlements de compte à ciel ouvert.

Au milieu de ce chaos, Maurice Kamto joue les arbitres muets. Pas de consigne de vote, juste un appel à la conscience citoyenne. Il croit encore au miracle des urnes, même si le système est verrouillé comme un coffre-fort. Et si le vent du changement souffle, même depuis le Népal, tant mieux. Sinon, au moins on aura tenté.

Le MRC est divisé entre ceux qui rejettent Tchiroma et ceux qui l’embrassent comme sauveur. Les invectives fusent, les calculs politiques s’emballent, et Kamto reste en retrait, misant sur le vote conscient. Mais avec autant de fractures internes, recoller les morceaux avant les législatives relèvera du bricolage de haute voltige.

Avec le popoli