Le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, par ailleurs président national du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) était aux cotés des militants du RDPC le dimanche 21 février 2016, dans la Haute Sanaga. C’était à la place des fêtes de Nanga Eboko, dans le cadre d’une marche de soutien et d’appel à la candidature de Paul Biya aux élections présidentielles de 2018.
Ce grand meeting du RDPC initié par les élites gouvernementales de cette unité administrative a vu la participation de nombreux ministres de la République et autres personnalités du sérail. Pour Le Messager du jeudi 25 février 2016, ce rassemblement devait aussi servir de pansement suite à l’opération de renouvellement des organes de bases de ce parti qui a été saupoudrée de rancoeurs et de douleur. «Il fallait ce moment pour faire le rappel des troupes », lit-on.
Jean Bernard Ndongo Essomba, Edouard Akame Mfoumou, Gilbert Tsimi Evouna, Jean Baptiste Beleoken, Benoit Ndong Soumet, Rose Zang Nguélé, Ange Michel Angouing, Alim Hayatou, se sont joint à Ismael Bidoum Mkpatt et Ferdinand Ngoh Ngoh, élites de premier plan de cette localité. Selon le journal, Issa Tchiroma avait le statut d’invité spécial à cette manifestation.
Le président du FFSNC, parti régulièrement conccurent du RDPC était au premier rang de la marche de soutien au Président Paul Biya ce dimanche à Nanga Eboko. «Il est devenu au fil des ans un des leaders qui soutien le plus l’actuel président de la République. Porte parole autoproclamé du gouvernement, il monte régulièrement au créneau pour défendre la politique du gouvernement et l’image du chef de l’Etat chaque fois qu’il est attaqué aussi bien sur le plan national qu’international», nous apprend le journal.
Cette image d’un acteur (supposé) de l’opposition qui demande au président actuel de se (re)présenter aux élections présidentielles après 33 ans de règne laisse supposer que le ministre de la Communication a changé de camp. Ses conférences de presse au cours desquelles il défend farouchement les positions de Paul Biya auraient peut-être été des signes annonciateurs.