Samuel Ivaha Diboua, gouverneur du Littoral était ce lundi 14 mars 2016 au quartier PK 5, lieu-dit « Abattoir ».
Le chef de la Région est allé « adresser les condoléances du Chef de l’Etat » à la famille de Monique Koumatekel, cette dame de 31 ans enceinte de jumeaux dont le décès avec ses enfants dans le ventre samedi à l’hôpital Laquinitie de Douala, a provoqué une vague d’indignations à travers le triangle national.
Accompagné d’autres autorités administratives de la ville de Douala et une bonne quantité d’hommes en tenue, le gouverneur a appelé la famille de la victime à garder son calme. « C’est un deuil que nous portons tous ensemble. Nous allons suivre l’évolution de la situation minute by minute », a rassuré Ivaha Diboua.
Il s’était déjà rendu dimanche matin à l’Hôpital Laquintinie dans la morgue duquel le corps de dame Koumatekel est sous scellé. Au cours d’un point de presse donné dans ce centre hospitalier, le gouverneur du Littoral appelait déjà les populations au calme tout en les rassurant qu’une enquête sera diligentée pour établir les responsabilités dans cette affaire qui a très vite embrasé les réseaux sociaux. Ce qui a surtout choqué les internautes, ce sont les images montrant Rose Tacke, une des sœurs de la victime en train d’ouvrir le ventre de la défunte pour tenter de sauver les bébés qu’elle estimait encore vivants. Une initiative qu’elle aurait prise après avoir supplié en vain le personnel médical de s’occuper de sa patiente.
« Nous nous retrouvons ici à l’hôpital Laquintinie en cette fin de matinée pour ensemble voir qu’est-ce qui s’est passé pour que le corps de Madame Koumatekel Monique soit ainsi répandu dans les réseaux sociaux. Vous êtes tous témoins de ce que ces images ont fait le tour du monde. Et nous ne pouvions pas rester indifférents face au décès de cette compatriote. Nous sommes donc arrivés sur les lieux pour écouter les uns et les autres. D’une manière générale, j’aimerais vous assurer que les enquêtes ont été ouvertes pour pouvoir établir les responsabilités des uns et des autres », indiquait l’autorité administrative.
Selon le gouverneur, « la situation telle que présentée au niveau des réseaux sociaux est prise à la fin et non pas au début du processus.
Il y a un fossé à ce qu’on arrive là, c’est ce que les enquêtes vont nous établir clairement. L’Hôpital Laquintinie semblerait ne pas être la seule structure parcourue par la famille et la défunte. L’hôpital Laquintinie est à l’arrivée et il faudrait qu’on ait toute la lumière avant cette arrivée », a-t-il ajouté.