Le magistrat municipal a profité de la cérémonie de passation de service entre les préfets sortant et entrant du Nkam pour dénoncer le comportement des élites locales dont les attitudes, les actes et les comportement contribuent à mantenir les populations de cette partie du pays dans la pauvreté, l'enclavement et le sous-développement.
Monsieur le Gouverneur de la Région du Littoral, messieurs les préfets (entrant et sortant) du département du Nkam, Messieurs les sous-préfets des arrondissements de Yabassi, Yingui, Nkondjock, Nord Makombè, autorités judiciaires dans vos rangs et grades respectifs, mesdames et messieurs les parlementaires, messieurs les maires des communes du Nkam chers amis, frères et collègues, leurs majestés et chefs traditionnels, autorités religieuses, mesdames et messieurs les représentants des partis politiques, distingués invités dans vos rangs et grades respectifs. L'honneur m'échoit de prendre la parole en cette circonstance capitale de la marche et vie de notre département pour vous réitérer ma gratitude pour toute la dynamique impulsée par le gouvernement de la république pour faire de notre département un terroir ancré dans la modernité, la démocratie et le progrès. Un terroir ou les forts protègent les faibles, les riches sont solidaires des pauvres, la fraternité et le respect dû aux ainés et aux gardiens des traditions devient possible et mieux encore compatible avec le leadership politique local.
En ma qualité de premier magistrat municipal de la ville de Yabassi, permettez-moi mesdames et messieurs de m'acquitter de trois devoirs; celui des remerciements des communes du Nkam à notre tutelle, aîné et frère Monsieur Bilounougou Félix qui en ce jour malgré lui va devoir désormais observer de loin ce terroir politiquement séismique, mais toujours disponible et disposé à servir l'intérêt général et faire triompher dans le vécu quotidien des populations les valeurs de la république et la vision présidentielle du vivre ensemble au-delà des clivages partisans. Cette envolée administrative qu'exige la vie des administrateurs et serviteurs de l'état n'est pas une fin en soi, bien au contraire un commencement puisqu'il s'agira désormais pour notre ancien préfet de vivre loin des pesanteurs et menaces récurrentes propres aux élites locales qui vous promettent toujours des fins de carrières vasculaires cérébrales si vous ne vous conformez pas à leurs aspirations et calculs politiciens, Monsieur le préfet Bilounougou vient de démystifier ces bourreaux par sa longévité dans le Nkam, puisque fils de la forêt également ayant de racines très longues, bien profondes et difficile à terrasser. Monsieur le Préfet, cher ami et frère le Nkam à l'unisson vous souhaite dans les hauts plateaux paix, bonheur et prospérité. Loin désormais des nuisances forestières, pluies diluviennes, et conflits fonciers sous la pression de la métropole Douala et de l'avènement de la nationale Paul Biya (Route Douala Bonépoupa Yabassi) en cours de bitumage; vous saurez mettre pleinement à profit la fraîcheur des hauts plateaux et le paysage brumeux qui le particularisent, le coût de la vie compatible aux revenus locaux aux côtés de la prestigieuse et rayonnante mama, la mère affectueusement pour ne pas dire Diva du Nkam. La première dame du Nkam, dynamique et omniprésente à elle seule neutralisait auprès et autour de son prince charmant Monsieur Félix Bilounougou les attaques et menaces venues du fleuve ou des collines. Madame le préfet soyez toujours une couette protectrice et réchauffant pour Félix dans ce froid hivernal qui vous fera beaucoup de bien à Baham j'en suis certain et prenez grand soins de lui jusqu'à ce que la mort vous sépare et vice versa; parce que les mignons mannequins de son style sont très recherchés et demandés sur les hauts plateaux suivez mon regard. Adieu ces soirées rythmées aux saveurs et arômes délicieuses qui se renouvelleront en mieux nous l'espérons avec le Préfet entrant monsieur Amougou Francois et son épouse.
Monsieur le Gouverneur, le départ d'un administrateur de la trempe de notre préfet est une occasion unique de retrouvailles et de rappel mémoire des douleurs de notre enfantement politique qui fût non seulement une naissance par césarienne, violente et pleine de contractions, mais plus grave c'était le bébé d'Agatha de Francis Bebey il n'avait pas du tout la couleur du père. Mais quoi qu'on dise nous sommes des bantous qu'un enfant soit blanc, rouge, jaune, métisse, violet, un enfant c'est un enfant. Il reste au service du père et parfois serviable dix fois mieux que les enfants de la même couleur que le père. Les bétis ne disent-ils pas que le père de l'enfant ce n'est pas celui qui l'a mis au monde; le père de l'enfant c'est celui qui l'a élevé et éduqué. En foi de quoi Monsieur Félix Bilounougou nous vous disons à Yabassi vous êtes et serez toujours chez vous peu importe la couleur de l'enfant. Nous perdons un prestigieux collaborateur et gardons un frère et ami remarquable et inoubliable.
Dans un deuxième temps, Je voudrai saluer le gouvernement de la République pour cette dynamique de renouvellement, source de vitalité et d'innovation, parce que le changement participe de la vie même de toute nation dans tous les corps. A ce titre il n'est pas superflu de rappeler les défis majeurs qui nous attendent dans le département du Nkam:
1- Nous avons le devoir de rétablir dans l'urgence toutes ces chefferies et communautés sur leurs terres ancestrales originelles. Car de nombreuses communautés dans le Département du Nkam sont coupées de leurs terroirs générant un flot important de chefferies délocalisées du fait de ponts et ouvrages d'art vétustes et des routes refermées. Cet état des lieux source de nombreux conflits fonciers fratricides entrave gravement la cohésion sociale, le développement agricole, l'insertion socioéconomique des communautés concernées en générant des incidents et morts suspectes.
2- Nous devons veiller à ce que les ventes de coupes forestières soient véritablement au profit de l'état du Cameroun et des populations, car comment expliquer aux riverains et chefs de villages qu'une entreprise forestière ait acheté mille hectares de forêt, je dis bien mille hectares de forêt au prix de 2 500 F CFA/ Ha soit 2 500 000 FCFA cumulés pour l'état du Cameroun, le Feicom les communes Nkondjock et Yabassi et les riverains; soit 27% pour les deux communes à se partager environ 675 000 F CFA à diviser par deux soit trois cent trente-sept mille cinq cent francs CFA (337 500 f CFA), même pas le prix d'un corps de pompe de forage; pour une exploitation forestière qui génère minimum 50 grumiers par jour comptabilisation faite par les barrières municipales depuis plus de deux mois d'exploitation bientôt soit trois mille grumiers en deux mois, en prenant un prix moyen du grumier à trois millions de francs CFA nous avons une spoliation totale de neuf milliards de francs CFA cumulés en deux mois seulement cédés à deux millions cinq cent mille francs CFA ainsi va le Nkam depuis plusieurs décennies; aucune autorité locale n'ose en parler puisqu'ils s'agit de la COFA compagnie forestière ASSAM MVONDO frère aîné du Président de la République Paul Biya qui estime que les pauvres et villageois doivent crever, je dis Yabassi ce n'est pas l'est du Cameroun qu'ils aillent continuer leur pillage du pays chez les pygmés restés sans voix à ce jour face à ces dérives fiscalo forestières. Pour cela j'en appelle à la justice républicaine et je dis debout le Nkam. Monsieur le gouverneur plus grave encore ces hommes ont fiscalement localisé le village Bidjen I dans Nkondjock pour fuir le regard vigilant du maire de Yabassi alors que Bidjen 1 se situe administrativement dans la commune de Yabassi. Ces fraudes honteuses restent une grosse tâche sur la conduite transparente et juste de la gestion des recettes forestières dans notre pays. Comment comprendre que SOFOCAM, KIEFFER etc aient payé respectivement 50 000 F CFA l'hectare, et 80 000 F CFA l'hectare et BIdjen 1 soit bradé à 2500 F CFA l'hectare, pour cette exploitation les Bidjen officiellement auront moins de 50 000 F CFA de revenus, avec tous ces ponts défectueux et routes dégradées est-ce juste ? Pouvons-nous dire au regard des dégradations subies par Yabassi, Nkondjock et l'état du Cameroun que l'état ait fait une bonne affaire en vendant mille hectares de forêt à 2 500 000 F CFA ? Non ! Ces dégradations routières et ponts sont estimées à plus de 200 millions de francs CFA soit une perte financière nette de plus de 197 500 000 de francs CFA. Monsieur le gouverneur si la vérité blesse ce n'est pas de ma faute; c'est la faute de la vérité; seule la vérité nous rendra libre, sinon à ce rythme l'émergence à l'horizon 2035 et le vivre ensemble seront un gros canular.
Monsieur le gouverneur pour ne pas gâcher la solennité du moment, je m'en tiendrai à ces deux défis majeurs suscités, en souhaitant la bienvenue sur les terres du Nkam à Monsieur le Préfet Amougou Francois, son épouse et la suite qui l'accompagnent; en exhortant notre nouveau préfet durant l'exercice de ses fonctions à incarner la rigueur et la moralisation de la vie publique, car Yabassi en particulier et le Nkam en général accusent un grand retard en développement infrastructurel non pas à cause du manque de ressources financières, ou encore d'un manque de volonté gouvernementale en matière d'aménagement urbain, mais plus d'une intelligence noire des élites locales et prestataires qui excellent dans les marchés publics. Ils opèrent par formulation des orientations et devis quantitatifs estimatifs surfacturés n'ayant rien à voir avec les priorités, urgences et réalités locales; pour décaisser aisément l'argent public à leurs profits individuels maximum au détriment des pauvres communautés locales. C’est pour cela que je vous disais plus haut que le Nkam est pauvre parce que les riches pillent les pauvres et les narguent en plus avec leur propre argent. Ils ont mis tout l'argent du Nkam dans leur poche afin que les Nkamois poursuivant leur argent rentrent dans leurs poches. Ainsi va le Nkam, Pauvres Nkamois !
Monsieur le préfet entrant, nous vous saurons gré d'impulser en actes concrets le libéralisme communautaire par une décentralisation réelle et effective visant à relancer et développer les filières agricoles, élevages, artisanales, piscicoles, et valorisation locale du bois et autres potentiels sources réelles de revenus et taxes additionnelles et d'accroissement du produit intérieur brut des terroirs du Nkam et du Cameroun. Aidez-nous à protéger nos terres, routes, ponts, ouvrages d'art, et sécuriser nos recettes forestières; de grâce veillez à ce que les grumiers ne circulent plus pendant les pluies comme c'est le cas actuellement, ces poids lourds nous pourrissent la vie en saison de pluies et font payer le prix fort entretien routier à l'état du Cameroun et à nos commerçants et transporteurs routiers. Monsieur le Préfet entrant ensemble mettons un terme aux délégations départementales cases de passage de nombreux délégués en fonction faute de logements à Yabassi par la finalisation du projet de cité municipale de l'émergence de Ndogbao, créons et impulsons ce vivre ensemble cher au Président de la République Paul Biya par le bitumage intégral du périmètre urbain de notre ville chef-lieu de département, aidez-nous à stabiliser et rendre courant et évidentes l'eau et l'énergie à Yabassi, il y va de la qualité de vie et de la sécurité alimentaire et physique des biens et des personnes dans le Nkam.
Avec Paul Biya ce ne sont pas les moyens qui manquent, ce sont les orientations prioritaires et d'urgence qui font défaut, il suffit de lui présenter en des termes clairs, précis, quantifiés et mâtures les aspirations réelles et profondes de la base pour que suite favorable soit accordée à votre demande. Pour preuve le bitumage de la nationale Paul Biya en cours, la station solaire sur dix hectares que nous inscrivions en début de mandat dans nos délibérations et projets prioritaires, le mini barrage hydroélectrique, la résiliation du contrat des marocains dans la gestion de l'eau au travers de la CDE, le nouveau contrat de partenariat avec Camwater pour l'extension du réseau d(eau de la ville, le redimensionnement de la station d'eau de Yabassi en cours avec les chinois de CGCOC pour une eau en quantité et qualité bien meilleure que depuis plus de trente-cinq ans dans un obscurantisme élitiste, nous pensons que le meilleur est à venir pour la suite du Mandat, car avec Dieu rien n'est impossible en un an quand il touche le cœur du guide suprême BIYA comme il l'a fait à chacune de nos demandes à lui adressées; gloire à Dieu tout puissant à lui appartiennent le règne la puissance et la gloire. Aujourd'hui, Yabassi et le Nkam ne seront plus seulement fournisseurs de bois et de terres, mais nous seront désormais fournisseur d'énergies renouvelables propres à ENEO un grand bond vers l'émergence 2035; qui dit mieux ? Si des fonctionnaires Nkamois d'origine ont pillés et torpillés le Nkam alors qu'ils étaient en activité, ce n'est pas à la retraite qu'ils feront mieux mesdames et messieurs ils feront bien pire encore suivez mon regard; peu importe la couleur de l'enfant, l'enfant c'est l'enfant. Il ne faut pas attendre les élections pour battre la campagne du président, c'est pendant l'exercice de nos fonctions que nous devons rendre fort et puissant le chef de l'état dans la mise en œuvre pleine et optimale de l'argent public au profit des populations; car c'est vraiment cela la véritable campagne du président de la république et du gouvernement de la république au quotidien. Monsieur le Préfet c'est par la maximisation des utilités marginales de chaque unité monétaire de l'argent public au quotidien que nous faisons la campagne de proximité du président Paul Biya; alors ensemble debout pour la construction du Nkam aux côtés du président de la République son excellence Paul Biya.
Permettez-moi Monsieur le Gouverneur de la région du littoral, digne fils du Nkam, téméraire et charismatique administrateur d'exception de vous chuchoter à haute voix pour le vivre ensemble, notre boussole commune le message paysan du peuple de forêt de Yabassi et du Nkam à qui de droit: "La forêt tient son charme, beauté splendeur et majesté quand les grands arbres acceptent de porter sur eux les plantes rampantes et lianes vers le soleil, alors ils se forment des massifs verdoyants exceptionnels qui attirent une faune et biodiversité extraordinaire qui attirent les hommes, les oiseaux du ciel et les minéraux qui fondent la grande richesse de la mère nature; si les grands arbres refusaient de porter les rampants et les lianes la forêt perdrait tout son charme, charisme et majesté alors elle deviendrait progressivement une savane et plus tard un désert faute d'humidité suffisante pour régénérer les grands arbres c'est la symbiose. Portez nous pauvres terroirs de la nation monsieur le président nous sommes avec vous: tous sans exception dans le Nkam"
Souhaitant à tous et à toutes la bienvenue à Yabassi terre commune et aussi un agréable retour dans vos demeures respectives, Monsieur le Gouverneur de la Région du Littoral, messieurs les préfets, les sous-préfets, mesdames et messieurs distingués invités, je voudrais à présent en solidarité et soutien total au guide et bâtisseur inlassable de la nation son excellence Paul Biya inviter tous ceux et celles qui ont la patrie et la république à cœur, à se lever comme un seul homme pour saluer la persévérance, détermination, bravoure et courage du grand patriarche national Paul Biya dans la construction d'un Cameroun assaini, prospère, indivisible et solidaire transmissible aux générations futures... Vive la Commune de Yabassi, Vive le département du Nkam, Vive Le Cameroun et Vive La République solidaire, impartiale et juste !
Jacques Maboula Mboya Maire de Yabassi