Une lutte juridique s'intensifie dans l'affaire impliquant James Mouangue Kobila. Président de la Commission des droits de l'homme du Cameroun (CDHC), il fait face à des accusations graves de "harcèlement sexuel", "outrage privé à la pudeur", "menaces sous conditions", "chantage", "blessures légères" et "diffamation" portées par Judith Espérance Nkouete Messah, son ancienne directrice de cabinet. Alors que la convocation devant le tribunal est prévue pour le 7 mai après deux précédents rendez-vous manqués, Kobila a pris une décision audacieuse : il riposte.
Le 15 mars dernier, Kobila a déposé une plainte devant le tribunal de première instance de Yaoundé contre son accusatrice pour "diffamation par voie de presse audiovisuelle". Cette action en justice vise également Brand Kamga, journaliste à Naja TV, ainsi que Wesleg Nanse, PDG de Naja International Group, pour "complicité de diffamation par voie de presse audiovisuelle".
Cette contre-attaque fait suite à une interview accordée par Judith Espérance Nkouete Messah à Naja TV le 18 janvier, où elle a formulé des accusations graves à l'encontre de Kobila. Elle prétendait qu'il l'avait "plusieurs fois retenue contre lui de force", l'avait "étreinte de force" et avait "essayé de l'embrasser à plusieurs reprises", ajoutant qu'il espérait qu'elle cède à des pratiques à caractère sexuel.
Dans sa plainte, Kobila réfute fermement ces allégations, déclarant qu'elles sont "montées de toutes pièces" et portent atteinte à son honneur. Il accuse Nkouete Messah d'avoir fait ces déclarations devant une caméra de télévision dans le but de nuire à sa réputation publique à l'échelle mondiale.
Les accusés devront comparaître devant le tribunal de première instance de Yaoundé le 2 avril à 7h30 pour répondre de ces accusations.