Je ne vais pas quitter mon parti, le RDPC – Sénatrice Regina Mundi

La Sénatrice Elizabeth Regina MUNDI est libre

Fri, 3 Jun 2022 Source: www.camerounweb.com

La sénatrice du RDPC Elizabeth Regina Mundi a repris du service. Moins de 48 heures après sa libération des griffes des groupes armés séparatistes, la militante du RDPC s’est rendue au siège du parti de la flamme où elle a réaffirmé sa fidélité à sa famille politique. Accueillie par le secrétaire général du parti Jean Nkuete, Elizabeth Regina Mundi semble prendre sa revanche sur les Amba Boys qui l’ont privée de liberté pendant 30 jours.

« Je ne vais pas quitter mon parti. Je continue d’être membre du RDPC. Je reste membre du RDPC. N’oubliez pas que je suis membre du Bureau Politique de mon Parti. Que proposent-ils ( Ndlr les séparatistes) d’autre ? (…) Je suis Camerounaise, née et élevée à Bamenda. Le Cameroun est une démocratie et j’ai le droit d’appartenir au parti politique de mon choix », a-t-elle déclaré avant d’exprimer sa gratitude au chef de l’Etat Paul Biya qui a instruit l’opération ayant abouti à sa libération.

« Je suis comblée et bouleversée par l’inquiétude, notamment celle du chef de l’État. Gratitude à vie de penser qu’il (ndlr Paul Biya) a envoyé une escouade spéciale pour me libérer. Mes remerciements au secrétaire général du parti qui a montré tant d’inquiétude et a dû rendre visite à ma famille à ce moment critique, ce qui ne fait que confirmer que le RDPC est un parti, nous sommes un seul peuple et je sais que j’ai servi le droit faire la fête », a-t-elle laissé entendre.

Militante de la première heure

Régina Mundi fait partie de l'épine dorsale du système de Paul Biya. Membre du comité central du RDPC, cette femme d'affaires était la Directrice générale de la société Hoseana Enterprises. Elle fut la première femme nommée à un poste de responsabilité auprès d’un gouverneur par Paul Biya.

« En 1983, j'ai été nommé par décret présidentiel conseiller en affaires sociales et culturelles auprès du gouverneur de notre province. Il s'agit d'un poste de "commandement" et j'ai été la première femme à être nommée à ce poste. Aujourd'hui, nous avons des femmes officiers divisionnaires et un officier divisionnaire supérieur. C'était un poste très excitant et j'y ai vu beaucoup de choses à faire pour les femmes. C'est pourquoi, en 1986, je me suis présentée au poste de présidente de l'aile des femmes et j'ai gagné », se rappelle-t-elle.

Pur produit américain, Regina Mundi a pris goût à la politique lors d’une visite d’étude aux Etats Unis dans les années 60. Elle fit la rencontre de plusieurs hautes personnalités américaines et respire le vent de la liberté.

« J'ai eu la chance de faire partie de la troisième promotion d'étudiants africains qui ont étudié en Amérique dans le cadre du programme de bourses afro-américaines pour les universités américaines. Ce programme de bourses a été lancé par le président J.F. Kennedy. J'ai étudié l'économie au Trinity College, aujourd'hui Trinity University. Je suis extrêmement heureux de constater ici que la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, et la gouverneure du Kansas, Kathleen Sebelius, sont des anciennes élèves du Trinity College », confie-t-elle.

Inconditionnelle de Paul Biya

Regina Mundi est une grande admiratrice de Paul Biya. Militante de première heure, elle a exprimé son soutien à Paul Biya dès sa prise du pouvoir en 1982.

« J'ai quitté le bureau du gouverneur pour me consacrer entièrement à la politique. En juin de cette année-là, le président national Paul Biya, dans une allocution télévisée à la nation, a déclaré : "Nous devons être prêts pour la compétition". Bien que beaucoup de gens ne puissent pas croire cette déclaration, il n'y a pas eu de retour en arrière. Il s'engage à faire du Cameroun une nation démocratique. Paul Biya arrive au pouvoir en 1982 et dans son livre Communal Liberalism, il expose sa philosophie de la gouvernance : Rectitude morale, justice sociale, unité et intégration nationales, et développement économique. J'ai lu ce livre très assidûment et j'étais convaincu, comme je le suis encore aujourd'hui, de ce qu'il exprimait dans ce livre », confie-t-elle.

Source: www.camerounweb.com