Faire quelque chose par reconnaissance
L’histoire du jeune marié est curieuse. Il est âgé de 28 ans. Quelques mois après son mariage, les choses ne se passaient vraiment plus bien entre sa femme et lui. Elle était devenue très têtue et ils arrivaient souvent aux coups. Voici son histoire.
Un soir, pendant une altercation, elle est tombée, a heurté sa tête et est morte à l’hôpital. Ma belle-famille m’avait accusé d’avoir fini avec leur fille et avait porté plainte contre moi. J’avais écopé de 10 ans de prison.
Étant en prison, j’étais abandonné à moi seul car à la base je suis fils unique et orphelin. Mes oncles et tantes m’avaient abandonné après la première année, j’étais devenu un fardeau pour eux. J’avais réussi à me procurer un petit smartphone car on nous l’autorisait en prison, surtout les détenus qui n’ont personne. À travers ces téléphones, beaucoup de prisonniers se font des relations à l’extérieur.
Personnellement, je voulais faire comme certains, draguer des filles qui me soutiendraient pendant mon séjour dans cet endroit. J’avais donc mis ma plus belle photo sur le profil. Un soir, en parcourant Facebook, j’ai reconnu le profil du meilleur ami de ma feue femme. Ils étaient amis depuis l’université et elle me l’avait présenté. Je l’avais accepté sans trop de crainte parce les deux semblaient complices comme deux femmes peuvent être complices. Il était légèrement efféminé et ma femme me disait souvent qu’elle ne l’a jamais vu avec une femme.
Sa vie sexuelle ne m’intéressait pas. Je le savais très gentil et très compréhensif. Je ne compte plus le nombre de fois qu’il avait raisonné ma femme quand elle dérapait, lui rappelant sa place de femme mariée. Souvent il le faisait devant moi et ça me galvanisait. Ce soir-là dans ma cellule, je lui avais envoyé une demande d’amitié. Il a reconnu ma photo et a l’a validée car il était connecté. Je lui ai laissé un message en privé.
Deux jours après, il était déjà venu me voir et on avait beaucoup causé. Il avait beaucoup changé. Plus clair de peau, plus chic, mais toujours un peu efféminé. On aurait dit un riche et il me disait avoir garé son véhicule dehors dans un mauvais endroit. Il avait fini par décrocher un bon boulot, mais j’étais surpris par tout ce changement.
Il n’arrêtait pas de dire comment je suis resté très beau même en prison. Et puis il m’a révélé que ma femme me trompait avec un homme riche et c’était même l’une des raisons de son mépris. Il venait toutes les semaines au moins deux fois me rendre visite et à chaque fois, il me ramenait des trucs à manger et souvent il me laissait de l’argent de poche, pas moins de 20 000.
Il m’avait interdit d’utiliser mon téléphone pour avoir des filles qui allaient me prendre en charge car je n’en avais plus besoin. J’avais respecté ça. Un jour alors qu’il était venu, il m’a avoué être gay. Qu’il a couché avec une autorité pour décrocher son boulot dans la multinationale. Je n’étais pas très choqué car je l’ai toujours vu comme cela. Même en prison, mes codétenus qui le voyaient passer me taquinaient en me disant : « Roger ta go est là ». Les gars l’aimaient bien parce qu’il nous mettait tous à l’aise et je leur disais que c’est mon cousin pour éviter tout soupçon.
Il m’avait aussi avoué qu’il avait des sentiments très forts pour moi et ça, depuis quand il venait voir ma femme à la maison. Qu’il n’arrivait pas à comprendre comment ma femme ne voyait pas la chance qu’elle avait. Qu’il pleurait souvent en cachette à cause de l’injustice de la vie. Il s’est engagé dans un combat pour que je sorte. Il a contacté ses relations et au bout de cinq ans de prison, j’étais dehors. J’avais juste purgé la moitié. Il ne me le dit pas, mais je sais qu’il a dû coucher avec certains hommes puissants pour que les choses avancent.
Aujourd’hui, je me sens tellement redevable envers lui. J’ai demandé ce que je pouvais faire pour lui, il a dit rien. Quand j’ai insisté, il m’a dit : « Vu que tu insistes, la seule chose que tu peux faire pour moi, c’est me permettre d’être ton partenaire même si ce n’est que pour le sexe. J’ai envie de te ressentir en moi Roger. Sinon, je n’attends rien de toi ». La vérité c’est que j’ai eu à pratiquer très rarement la sodomie en prison pour me soulager. Je n’ai jamais pris gout. Je me dis que je peux lui accorder son souhait vu tout ce qu’il a fait pour moi. Je me sentirai mal de ne rien faire pour lui montrer ma reconnaissance.