'Je vais te chasser' : le regard noir de Biya à Ngoh Ngoh à son retour

Regard Glacant Biya.png Air de colère

Thu, 2 Oct 2025 Source: www.camerounweb.com

La campagne présidentielle, Paul Biya ne veut pas se la faire conter. Le président de la République était, il y a encore quelques heures, sur un territoire étranger. Il s'y est refait une santé, accompagné de sa femme et de la délégation habituelle formée par les employés qui le suivent le plus souvent.

Le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) est maintenant de retour, comme le confirment les sources officielles. On a pu suivre son vol en direct. Le couple présidentiel est bien rentré et prépare déjà des meetings un peu partout dans le pays.

L'objectif étant de parvenir à convaincre les électeurs camerounais sur le choix à faire le 12 octobre prochain, lorsqu'ils seront dans les urnes et auront devant eux un bulletin contenant le nom des candidats et une encre pour matérialiser leur volonté. Ce ne sera pas tâche aisée parce que les candidats de l'opposition, surtout Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maigari, gagnent du terrain.

Les deux candidats, respectivement du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) et de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) mettent les grands moyens en jeu pour bousculer la hiérarchie établie depuis 1982 et qui fait toujours gagner Paul Biya et son parti. Ces derniers vont voir maintenant les choses plus clairement.

Justement, l'accueil réservé à Paul Biya, de retour de la Suisse où il a séjourné pendant quelques jours, a été triomphal. Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République, était parmi ceux qui ont accueilli « l'homme lion » à sa descente de l'avion et lorsqu'il s'apprêtait à rentrer dans le véhicule amené pour le conduire au palais.

Un fait n'a pas échappé à notre attention. Paul Biya a lancé un regard noir et plein de sens à son collaborateur, celui qu'on soupçonne de prendre toutes les décisions stratégiques du parti depuis des années maintenant, avec la vieillesse et l'incapacité physique de plus en plus prononcée de Paul Biya. Ce regard, pas très ordinaire, dit presque « je vais te chasser » ou encore « tu me déçois », selon un observateur avisé, spécialiste de la communication non verbale.



Biya n'était pas content, c'est une chose qui est sûre. Il n'a pas perdu de temps avec son bras droit, juste ce regard glaçant a suffi, avec une poignée de mains si brève que l'éclair n'y verrait rien. On peut se demander ce que Ferdinand Ngoh Ngoh a bien pu faire pour déclencher cette fureur.

Ceux qui connaissent le président Paul Biya savent que tous ceux qui l'énervent finissent toujours par le regretter. Mais alors, prendrait-il le risque de se passer d'un élément important de son dispositif, à quelques jours seulement de l'élection présidentielle ? L'affirmative ne s'impose pas d'elle-même. Mais en politique comme dans la vie en général, tout est possible.

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