'Je voterai Non' : ça chauffe à l'Assemblée nationale concernant la prolongation du mandat des députés

Le Cameroun est une fois de plus au cœur d'une tourmente politique avec le projet de loi visant à prolonger le mandat des députés et conseillers municipaux jusqu’en 2026. Cette décision controversée pourrait redéfinir l’avenir politique du pays.

Ce n'est pas la première fois que le calendrier électoral est manipulé. Comme l'explique l'honorable Nourane Foster, « Qu’il s’agisse de la 8e législature ou encore de la 9e législature, il a été de coutume que le mandat soit prorogé afin de permettre aux élections présidentielles de se tenir avant les législatives. » Cette pratique, qui soulève des questions sur la santé démocratique du pays, semble devenir une tradition antidémocratique.

Derrière cette prorogation se cache une stratégie bien rodée pour contrôler le processus électoral présidentiel en 2025. Un analyste politique commente : « On ne peut pas parler de démocratie quand une poignée d’individus décide arbitrairement de prolonger leur mandat. » L’opposition, bien que divisée, tente de résister. Nourane Foster, par exemple, a déclaré son intention de voter contre le projet de loi, même si elle reconnaît le poids écrasant de la majorité.

Ce projet de loi met également en lumière la brutalité de la vie politique camerounaise. Nourane Foster parle des « cicatrices » laissées par son expérience parlementaire et décrit la politique au Cameroun comme un parcours de martyr.

Si ce projet de loi est adopté, l’année 2025 pourrait être décisive pour le Cameroun, avec des élections présidentielles organisées par un parlement dont le mandat aura été artificiellement prolongé, mettant en jeu la crédibilité du processus démocratique. « On marche sur la tête », déclare un observateur international.