Le ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Jean De Dieu Momoa failli se faire humilier dans un restaurant il y a quelques années à Bonapriso. Ce jour, il y a été invité par Gilbert Baongla, le "fils de Paul Biya".
Ce jour, Baongla a invité Jean De Dieu Momo et son épouse à venir dîner chez lui. Ayant répondu présent à l'invitation, ils finissent par se retrouver dans un cabaret où ils ont bu et manger.
Mais l'homme qui se présentait comme le vrai fils aîné du chef de l'Etat, n'avait pas un seul rond et a laissé le ministre payer la note. La scène s'est répétée la même soirée dans un autre restaurant.
Jean De Dieu Momo raconte une histoire qui lui a permis de se rendre compte que Baoungla était un imposteur. Bien entendu, il ne donne pas son nom dans son récit, mais il suffit de bien connaitre Baongla pour savoir qu'il ne peut que s'agir de lui.
"Un jour, au sortir d’une émission sur Afrique Média, un gentleman, grand seigneur, m’invita à dîner chez lui à Bonapriso.
Le jour dit, mon épouse et moi répondîmes à son invitation et nous rendîmes au lieu-dit, où y étant, nous fûmes accueillis par une importante colonie de moustiques qui bourdonnaient dans la résidence aux allures funambules et abandonnées du maître de céans.
Ce dernier nous montra son album photo dans lequel il posait de manière truquée auprès du président de la république, regardant sa montre comme ce dernier, de façon ostensible et ostentatoire pour rendre vraisemblable la ressemblance. Nous étions venus pour dîner et le temps passait sans que nous vîmes la moindre table dressée. Il était déjà 21h passée et je lisais l’inquiétude sur le visage de mon épouse. Nous n’avions pas mangé en sortant de chez nous pour faire honneur à notre gentleman de pacotille!
À 22 h, le gaillard nous invita à le suivre dans un cabaret sis à Bali où, y étant nous commandâmes enfin à manger et à boire, au son d’un orchestre animé par de talentueux artistes que, bons princes, nous farotames généreusement. Le bon Monsieur commanda du bon vin rouge pour arroser notre repas.
À la fin de celui-ci, une facture colossale fut déposée sur notre table, devant notre gentleman de pacotille qui la repoussa discrètement dans ma direction pendant que je regardais ailleurs. La manœuvre n’avait pas échappé à la sagacité de ma tendre épouse qui me jeta un coup d’œil inquiet.
Je pris négligemment la facture pour en consulter le montant exorbitant. Elle était assez salée car nous avions mangé avec ceux qui accompagnaient « le fils du président » ! Je remis la facture dans son petit panier en fibre de bambou et croisai les bras sous le regard paniqué de mon épouse.
Heureusement que prudente et prévoyante comme toujours, mon épouse m’avait instruit de garder un peu d’argent dans mon porte feuille. On ne sait jamais disait-elle. J’avais donc mis quelques centaines de milliers de francs dans la poche pour parer à toute éventualité. Mais durant notre séjour dans ce cabaret et avant la facture, j’avais généreusement farote les chanteurs et mon épouse était inquiète que je n’eusses plus suffisamment d’argent pour payer la note.
J’envoyais discrètement, en toute clandestinité ma main dans ma poche pour y palper les billets et les compter à l’aveuglette pour m’assurer qu’ils suffiraient à nous éviter la honte. « Le fils du président » profita de ce laps de temps pour s’éclipser, soit disant pour répondre à un coup de fil ou pour aller aux toilettes, je ne sais plus! Je fus donc contraint de payer la facture. Toute la facture. Seul.
À son retour constatant que je l’avais payé, il nous invita à le suivre dans un autre cabaret à Bonamoussadi où disait-il nous étions tous invités par Maître Untel que je connaissais bien! Nous traversâmes donc nuitamment la ville, à la queue leu leu, en cortège de trois véhicules! Arrivé quelque part, il fit arrêter le cortège au milieu de la route, à minuit, disant que c’est à cette heure là qu’il appelle Yaoundé, sous entendu son père. C’était bien entendu du cinéma.
Nous arrivâmes finalement à Bonamoussadi où d’autres victimes l’attendaient! En effet, aussitôt installés, nous vîmes Maître Untel venir lui présenter cérémonieusement des vins à sa convenance et lorsqu’il marquait son ok, on ouvrait la bouteille. Au moment de payer la facture, Maître Untel s’approcha de moi pour me dire pince sans rire: « Grand il faut donner ta contribution! » je le foudroyais d’un regard glacial et l’envoyai promener d’un revers de la main, agacé. Je m’étais déjà suffisamment fait rouler pour ce soir! J’avais déjà dépensé près de trois cent mille francs sans les avoir planifié auparavant. J’étais furieux.
Mon épouse et moi nous éclipsâmes vers 4h du matin, nous racontant notre mésaventure sur notre route de retour. C’est depuis ce temps là que je le considère comme un filou alimentaire avec sa bande de mendiants de Joe Dalton.
C’était la première et la dernière fois que je me suis retrouvé en compagnie de cet individu, mon épouse également! Il ose dire qu’il a donné cinq ou dix mille à ma femme et proclame être « mon parrain, mon sauveur »! Un Petit menteur comme ça.sors les photos Cuon au carré".