Le limogeage de Jean Louis Beh Mengue ex-patron de l’Agence de Régulation des Télécoms au Cameroun le 8 juin dernier n’est visiblement pas le dernier de son malheur. Il serait entre les mains des forces de l’ordre en route vers Kondengui eu égard aux nombreuses accusations qui pèsent sur sa personne.
Selon les dernières informations parvenues à la rédaction, le Tribunal Criminel Spécial (TCS) a ordonné son interpellation. Il devait être déjà arrêté en ce moment où cet article est sous presse, d’après une information transmise par le journaliste Boris Bertolt.
D’après un document signé du Chef des divisions enquêtes du TCS, il a interdit à Jean Louis Beh Mengue de sortir du pays, son passeport lui a été confisqué. S’il va à l’encontre de cette décision judiciaire, il peut être arrêté.
Jean Louis Beh Mengue serait dans le collimateur de la justice dans le cadre de l’opération Epervier. Devenu ex DG de l’ART, il a passé 18 ans de sa vie à ce poste, dans de bonnes grâces de Paul Biya. Finalement sa tête ne plaît plus au numéro 1 camerounais qui l’a remplacé par Philémon Zo’o Zame, le nouveau directeur de l’Agence de Régulation des Télécoms (ART).
Mengue est donc accusé par le ministère des postes et télécommunications d’avoir illégalement octroyé en 2016 un titre transitoire à l’opérateur Vodafone. Auparavant en 2013, il a été épinglé pour faute de gestion dans un rapport du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe). Il ressort que l’ART, à travers son DG, a fait perdre à l’Etat plusieurs milliards de deniers publics.
Le CONSUPE en dehors du conflit qui expose l’ex DG de l’ART à son ministre de tutelle, a aussi constaté la gestion des sanctions pécuniaires respectives de 4 140 440 000 FCFA et 523 520 000 FCFA infligées à Orange Cameroun S.A et MTN Cameroon pour plusieurs manques constatés.
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Il a été reproché également à Mengue l’autorisation qu’il a accordé aux opérateurs de téléphonie mobile. Une prérogative réservée au ministère de tutelle qui ne révèle pas de ses attributs.
En effet, le Minpostel avait remarqué que de nombreux opérateurs mènent des activités illégales sous l’œil pacifique du régulateur par conséquent l’ART sous Mengue agissait en violation des articles 35 et 42 du décret fixant les modalités d’établissement ou d’exploitation des réseaux et de fournitures de services de communication électronique soumis au régime de l’autorisation.
Est-il aux mains des forces de l’ordre, nous reviendrons sur cette affaire avec d’amples informations.