Jean Marc Bikoko
«Depuis ce matin, je reçois des nouvelles inquiétantes. Jean-Marc Bikoko m’a dit au téléphone que les policiers sont en train de vouloir lui infliger 15 jours de garde-à-vue renouvelables. Cette décision doit être signée par le gouverneur de la région du Centre».
Ce sont là les propos de Me Emmanuel Edou, l’avocat de l’activiste Jean-Marc Bikoko arrêté hier mardi 15 septembre 2015 à Yaoundé alors qu’il organisait sous la houlette de l’organisation Dynamique citoyenne un débat sur l’alternance politique au Cameroun.
Le conseil du syndicaliste joint au téléphone ce mercredi après-midi par cameroon-info.net présente la situation de son client incarcéré dans les cellules du commissariat central à Yaoundé. Jean-Marc Bikoko n’est pas seul à être privé de liberté.
Il se retrouve dans le pétrin en compagnie de cinq compagnons d’infortune. Ce sont Agnès Adélaïde Metougou, Bikoko Le juste, Jessie Bikoko, Ndjalla Epangue Yves et le journaliste François Fogno Fotso.
La coalition « Tournons La Page » qui fait partie de Dynamique citoyenne et réunit une cinquantaine d’organisations en Afrique et en Europe « dénonce avec la plus grande véhémence ces atteintes graves et flagrantes à la liberté d’expression et interpelle l’opinion publique internationale sur ces actes de répression et d’intimidation à l’encontre de la société civile camerounaise, en particulier les membres de la campagne Tournons la page, qui exerce sa fonction d’observation, de réflexion et d’analyse citoyennes de la société ».
Tournons la page demande à l’Organisation des nations unies, à l’Union Européenne, ainsi qu’à l’Union Africaine de tout mettre en œuvre en vue d’obtenir la libération des personnes détenues. Les pouvoirs publics accusent M. Bikoko d’avoir organisé une manifestation sans autorisation.
