Dans une lettre à l’endroit des avocats camerounais et notamment du barreau vis-à-vis d’une réaction d’une avocate qui a demandé à un candidat de s’éloigner du gouvernement. Pour lui, ce n’est pas admissible. Il s’explique dans cette note.
MA LETTRE AUX AVOCATS EN CAMPAGNE
MES CHERS CONFRÈRES,
L’heure est grave comme dirait le Bâtonnier Yondo Black dans une autre circonstance.
J’ai écouté avec surprise une consœur demander à un candidat au bâtonnat de prendre l’engagement de s’éloigner du gouvernement qui selon elle serait la cause de tous les malheurs de notre Barreau. Je suis très attentif à ce que cette consœur me cite les dix voire seulement les cinq péchés capitaux qu’elle reproche au gouvernement et qui font de celui-ci l’ennemi du barreau. Je parle bien des tracas que le gouvernement mettrait contre les activités du Barreau. A moins qu’elle ne parle des accusations récurrentes et normales d’une certaine opposition ? Auquel cas qu’elle s’exprime dans le cadre de son parti politique, le barreau auquel j’appartiens est une corporation professionnelle qui défend ses intérêts et non un parti politique.
Les partis politiques s’opposent au gouvernement dans une démocratie, le barreau est une corporation professionnelle qui lutte pour l’amélioration des conditions d’exercice professionnel des avocats: Telles étaient les conclusions de nos rencontres avec le conseil de l’ordre conduit par le Bâtonnier Charles Tchakounte. Ce serait une grave erreur d’ériger le gouvernement en adversaire du Barreau: il ne l’est pas et le dialogue continue avec toute la chaîne judiciaire est seul susceptible d’améliorer les conditions d’exercice professionnel.
MES CHERS CONFRÈRES, EN TANT QUE CORPORATION PROFESSIONNELLE, NOUS AVONS LE PLUS GRAND INTÉRÊT ET GAGNERONS A TRAVAILLER DANS UN ESPRIT DE PAIX AVEC LES INSTITUTIONS DE LA RÉPUBLIQUE.